Le confinement, les gens en ont marre, c’est un fait. Mais les confinements à répétition ont aussi réussi, semble-t-il, ce que de nombreuses initiatives n’ont pu permettre : retisser le lien entre les Français et leurs petits commerçants, et installer dans la durée les circuits courts dans l’alimentaire. En clair, malgré les difficultés du marché de Talensac dont la ville de Nantes essaie de faire un camp retranché le week-end, à la campagne comme en ville, les marchés semblent reprendre du poil de la bête.
Exemple à Jans, qui n’a pas connu de marché, sauf aux bestiaux, depuis plus de huit décennies. Cette localité située entre Derval et Nozay, à l’écart de la RN137, dispose de nouveau d’un marché, le mardi soir de 16h30 à 19 heures – un créneau peu courant mais qui correspond effectivement aux disponibilités de nombreux commerçants pris le mardi matin, mais pas l’après-midi.
L’objectif était de créer une dynamique autour du café, et animer la sortie de l’école. Avec une dizaine de commerçants, c’est réussi. Il y a des bijoux (Brin d’idées, Saffré), du miel (Derval), de la viande de porc (Treffieux), des fleurs (Hélène Clavier, Marsac), du pain (Guéméné-Penfao), des fruits et légumes (Nozay), des créations textiles (Petit Nuage étoilé, Jans), un camion-épicerie (Avessac), une rôtisserie (Saint-Herblain), des œufs (Vay). Dans un bourg sans commerces ou presque, c’est pratique, et la première édition du marché a dépassé les espérances les plus optimistes de la municipalité.
D’autres bourgs de campagne voient leurs marchés évoluer pour s’adapter à la hausse de la demande. A Saint-Molf, la municipalité passe le marché du mardi sur le jeudi matin, un jour où les commerçants sont plus disponibles et où il n’y a que peu de marchés aux alentours – il se tient toute l’année, en face de la mairie. A Sévérac, le marché passe du parking face à la pharmacie au préau et au jardin des Pléiades, où une épicerie ambulante devrait bientôt rejoindre les divers producteurs déjà représentés (galettes, cidre, jus de pomme, confitures, thés, œufs, fromages, du pain, des légumes, des plantes).
A Guenrouët enfin, les habitants avaient déjà un poissonnier qui venait rue du Moulin de la Justice le mercredi matin (Johan Houssais), ils en auront aussi un le dimanche de 7h15 à 13 heures près de l’église. Il s’agit de Tristan Pourtaud, de Fégréac, qui commercialise principalement les produits des criéées du Croisic et de la Turballe. Pour les commandes, le joindre au 07 77 76 70 26 et par mail à l’adresse suivante : tristan.pourtaud[@]gmail.com
Louis Moulin
Illustrations : DR
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