Et si une alternative aux tampons et autres serviettes hygiéniques polluantes, et même parfois néfastes pour le corps et la santé des femmes, existait ? Et si cette alternative était la culotte menstruelle, utilisé pendant la période des règles ?
Cette dernière séduit en tout cas un nombre croissants de femmes, et tendra sans doute dans le futur à remplacer les protections hygiéniques classiques, par des protections un peu plus « sexy », et moins polluantes. Plusieurs dizaines de milliards de serviettes hygiéniques sont jetées chaque année dans le monde entier, sachant qu’il faut des centaines d’années avant qu’elles ne se dégradent, donc on vous laisse imaginer le taux de pollution engendré par ces serviettes.
Certes, il y avait des alternatives qui existaient déjà, comme des serviettes lavables. Mais la culotte menstruelle constitue une innovation importante par rapport au marché ces dernières années.
Une culotte menstruelle, qu’est ce c’est ?
Lancée aux États-Unis en 2012, et débarquée en France il y a une poignée d’années par l’intermédiaire de l’entreprise Blinx notamment, la culotte de règle est une lingerie particulière que les femmes utilisent à l’occasion du flux menstruel, des règles. Elle est composée de plusieurs couches technique (trois) en coton ou en bambou par exemple, qui lui permettent d’absorber une plus grande quantité de sang qu’une culotte normale. Cela permet également d’enlever toute sensation d’humidité. Ainsi, selon les modèles, les femmes peuvent la porter durant 12h, autant dire durant que cela facilite les choses, puisque beaucoup la mettent le matin, en ne la remplaçant que le soir. Cela évite aussi les mauvaises surprises. Terminé les sacs à main avec tampons ou serviettes hygiéniques, les inquiétudes pour trouver des toilettes propres en déplacement…
En terme de compositions, les culottes de règle ne contiennent pas de composants toxiques, et la matière utilisée permet d’éviter prolifération des bactéries et mauvaises odeurs tout en contribuant à la lutte contre la pollution comme nous l’avons vu plus haut avec le gaspillage, à échelle mondiale, des déchets liés aux serviettes hygiéniques.
La culotte de règle, sanitairement plus fiable ?
Outre le confort, il faut également s’attarder sur l’aspect sanitaire de la question. Ainsi, une étude menée en mars 2020 auprès de 180 femmes (qui nécessite donc de se poursuivre auprès d’une population plus large) par des chercheurs du Centre International de recherche en infectiologie et du Centre National de référence des staphylocoques montrait récemment que le port de tampon pendant plus de 6h ou au cours de la nuit est associé à un risque plus élevé de syndrome de choc toxique.
En effet, en utilisant un tampon pendant plus de 4h (ce qui peut arriver en fonction des aléas du quotidien) vous risquez des infections dont les staphylocoques. Le syndrome du choc toxique est provoqué par les toxines libérées par certaines souches de bactéries courantes, et notamment les bactéries S. aureus, qui représentent un cinquième des staphylocoques dorés et qui produisent des toxines TSST-1. Ces toxines, une fois dans l’organisme, vont s’attaquer à différents organes comme le foie, les reins ou les poumons, et plonger la patiente dans un état d’extrême faiblesse.
On parle de choc toxique lié aux règles puisque certains produits menstruels comme le tampon ou la coupe menstruelle entraînent la stagnation du sang dans le vagin. Un environnement favorable à la multiplication de cette bactérie. Les bactéries vont produire des toxines dangereuses qui vont entrer dans la circulation sanguine et mettre en danger parfois jusqu’à la vie de la victime.
D’où le fait que la culotte menstruelle, réutilisable à plusieurs reprises – plus chère que les tampons ou les serviettes mais pas sur le long terme – comme n’importe quel sous vêtement, est d’ailleurs de plus en plus préconisée sanitairement parlant. En moyenne, comptez 30€ pour une culotte menstruelle de qualité, ou profitez de quelques promotions mais ne négligez pas, encore une fois, la qualité.