Varocha (Chypre), ville occupée par la Turquie. Une provocation au coeur de l’Europe ?

Le président islamiste turc Erodgan s’est rendu, dimanche 15 novembre, dans l’ancienne ville balnéaire chypriote de Varocha, occupée par la Turquie depuis 1974.

Une ville située à Chypre Nord, cet État autoproclamé, non reconnu par la communauté internationale, fondé il y a 37 ans. Le chef de l’État turc a été reçu par son protégé, le président Ersin Tatar, élu le mois dernier, à l’occasion d’un « pique-nique » dans la cité-fantôme de Varosha, partiellement rouverte début octobre.

« Autrefois station balnéaire florissante, cette ville que les Turcs appellent « Maraş » avait été abandonnée par ses habitants et bouclée par l’armée turque après son invasion de Chypre en 1974, qui faisait suite à un coup d’État mené par la dictature militaire grecque alors au pouvoir à Athènes.

Le sort de Varosha était considéré par les Chypriotes Turcs comme une monnaie d’échange dans leurs négociations avec la partie grecque sur une éventuelle réunification de l’île. Ces négociations menées par l’ONU ont échoué à plusieurs reprises, la dernière fois en 2017. La Turquie de Recep Tayyip Erdogan, qui a longtemps soutenu une solution à un seul État, plaide désormais ouvertement pour une solution à deux États. Il y a quelques semaines, le président turc a en effet décrit comme une « perte de temps » la relance de pourparlers sur la base d’une fédération » indique RFI.

Une situation qui s’apparente tout de même à un abandon, par l’Union Européenne, d’un de ses membres, face à la puissance islamiste turque. Un abandon dénoncé au Parlement européen par le groupe Identité et Démocratie dont font partie le Vlaams Belang mais aussi le Rassemblement National de Marine Le Pen, la Lega de Matteo Salvini et plusieurs parlementaires Néerlandais, Autrichiens, Roumains, Estoniens, Tchèques :  «Il faut arrêter toutes négociations d’adhésion à l’UE avec un pays qui se comporte en Etat voyou. Des milliards d’euros de nos impôts ont déjà été perdus au seul profit du sultan Erdogan. La Turquie n’a pas à nous menacer. Avec un PIB comparable à celui d’un pays comme la Suisse, la Turquie est aussi un géant militaire aux pieds d’argile » indique d’ailleurs le Vlaams Belang dans un communiqué faisant suite aux séances plénière du Parlement des 23 et 26 novembre 2020.

« Après l’occupation de la moitié de Chypre depuis 1974, la violation des frontières grecques, et donc de l’UE, la violation des eaux territoriales de la Grèce, les menaces contre la marine française lors de transferts d’armes vers la Libye et le chantage permanent au déferlement massif de migrants, la Turquie n’en est pas à son coup d’essai » poursuivent les députés flamands.

«Au cours de l’année écoulée, l’Union européenne s’est révélée incapable de fournir une réponse résolue aux agressions géopolitiques répétées de la Turquie» conclut Filip De Man, Député au Parlement européen.

Il est vrai que les responsables de l’Union Européenne qui siègent notamment à la commission, non élue, semblent préoccupés par toutes les lubies (notamment immigrationnistes) imposées par le calendrier de Soros, au détriment de la vie des Européens, qui devrait pourtant être leur priorité.

« Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir ».

Illustrations : Image par Hans Rohmann de Pixabay
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