MAJ 10h37 : Selon le site Info Migrants, La maire de la ville de Mogan, dans l’archipel des Canaries, a exigé que le gouvernement espagnol prenne en charge dans d’autres lieux les milliers de migrants hébergés actuellement dans une dizaine d’hôtels de sa commune, alors que le secteur touristique est déjà en plein marasme.
Dans les îles Canaries, l’afflux de migrants prend une dimension de plus en plus polémique. Jeudi 26 novembre, Onalia Bueno, la maire de Mogan, l’une des communes de l’île de Grande Canarie les plus touchées par l’arrivée de migrants, a exhorté le gouvernement espagnol à agir.
Sa revendication : que Madrid trouve d’autres hébergements d’ici la fin de l’année pour les 3 471 migrants actuellement logés dans dix hôtels des environs. Au total, environ 5 000 exilés sont hébergés dans des complexes touristiques. “La solidarité dont fait preuve Mogan a une date d’expiration fixée au 31 décembre”, a affirmé Onalia Bueno, estimant que l’Espagne continentale devait aider à gérer ces personnes. “Nous ne pouvons pas continuer à accepter que Grande Canarie devienne une prison, un Lampedusa ou un Lesbos à cause de l’inaction de ce gouvernement et de son manque de coordination.”
Pour Onalia Bueno, il en va de la réputation touristique de l’île, où l’automne représente la saison la plus attractive. Plus de 18 000 migrants venus des côtes africaines ont atteint l’archipel espagnol, soit par eux-mêmes soit après avoir été secourus, depuis le début de l’année – contre seulement 1 500 personnes durant la même période en 2019.
L’île de Grande Canarie, petit bout de terre espagnole de 1 500 km2, fait face à un important afflux de migrants, avec plus de 16 000 arrivées depuis le début de l’année, six fois plus qu’en 2019
Comme en Grèce il y a quelques mois, les provinces d’Europe assaillies de migrants sans que les autorités ne réagissent commencent à se soulever petit à petit contre cette invasion qui détruit y compris le tissu économique. Les habitants de Mogán aux îles Canaries, ont ainsi manifesté pour récupérer l’usage de leurs hôtels, réquisitionnés par les autorités pour accueillir des migrants.
Canarias se levanta contra la invasión migratoria y el cierre de los negocios turísticos ???
Los vecinos de Mogán (Gran Canaria) se manifiestan para recuperar los hoteles en los que hay más de 3.000 inmigrantes ilegales. pic.twitter.com/cPNNUUlaqb
— VOX ?? (@vox_es) November 29, 2020
A l’heure actuelle, 3 200 chambres d’hôtel sont occupées par des migrants, arrivés sur les côtes de l’île.
La grande menace ? Que les touristes ne retournent pas aux îles Canaries si les migrants continuent à séjourner dans les hôtels. « Nous sommes en train de couler sans tourisme”, a déploré hier Paqui Trujillo, propriétaire d’un restaurant, qui a précisé que beaucoup de ses clients ont reporté leur voyage aux îles Canaries pour éviter de croiser l’immigration (c’est le journal Eldia qui le rapporte).
“Non à l’immigration”, “démission du gouvernement” ou “Sauver le tourisme”, tels sont quelques-uns des messages qui ont été scandés à la manifestation. Le porte-parole de la plateforme responsable de l’événement, Carmelo S., a déclaré que certains hôteliers de la municipalité avaient perdu plus de 90% de leurs réservations suite à l’arrivée massive de migrants.
Organizer Carmelo Suarez speaking at « save the tourism » protest march in #PuertoRico. Among the crowd are hoteliers, restaurant owners, taxicab drivers. They share the fear that tourists will continue to stay away because of #migrants‘presence in hotels.#Turismo #Canarias pic.twitter.com/uNixJM3ljD
— InfoMigrants (@InfoMigrants) November 27, 2020
Les autorités européennes (les îles Canaries font partie de l’Union Européenne) abandonnent totalement les autochtones à leur sort, préférant s’inquiéter du sort et de la répartition des migrants, et envisager des sanctions contre les pays qui refusent leur accueil. Des autorités, de moins en moins légitimes, qui se retournent donc contre leurs propres peuples.
Illustrations : DR
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