Si les banlieues s’embrasaient, l’armée parviendrait-elle à les pacifier ?

Même si l’armée a démenti formellement préparer des plans pour reconquérir le territoire national en cas d’insurrection islamique, cette menace doit absolument être prise en compte ; que nos banlieues s’enflamment est un événement plus que probable, plus en tout cas qu’une guerre extérieure. Il suffirait d’une étincelle, de la mort de jeunes poursuivis par la police pour que l’ensemble du pays s’embrase comme en 2005.

On estime à 150 le nombre de territoires problématiques. S’ils se soulevaient, la police serait incapable de les sécuriser : on vient d’annuler une émission de France 2 prévue à Grigny, car nos forces de l’ordre n’arriveraient pas à assurer la protection des journalistes, preuve de l’impuissance de nos 150 000 policiers.  Seules des unités de gendarmes, rompues à l’utilisation d’armes de guerre et éventuellement appuyées par des blindés légers seraient à même d’affronter les insurgés. Mais on ne pourrait dégager au mieux que 30 000 gendarmes pour cette tâche. Le recours à l’armée serait donc indispensable. Or on estime à 70 000 le nombre de combattants sur un total de 145 000 membres de l’armée de terre, les autres servant à l’intendance et aux missions de soutien. Et encore on ne pourra pas compter sur l’ensemble des 70 000 combattants, car une partie se trouve au Mali, au Liban ou dans l’ex-Yougoslavie.

Pour finir, la France pourrait aligner au mieux 80 000 hommes pour sécuriser le pays, ce qui serait sans doute largement insuffisant. En Algérie, nous avons déployé jusqu’à un million d’appelés, de militaires et de gendarmes, pour contrôler un pays qui ne comptait alors que 10 millions d’habitants. En outre, 20% de nos soldats sont musulmans et rien ne dit qu’ils ne basculeront pas avec leurs armes du côté des rebelles.

Des unités de réservistes ?

Sans doute, faudrait-il dès maintenant mettre sur pied et entraîner des unités de réservistes, sur le modèle de la garde nationale américaine. Cette hypothèse serait étudiée par l’état-major et le chiffre de 200 000 réservistes est évoqué. Pour l’instant, rien n’existe, nous sommes démunis et si une déflagration éclatait nous devrions faire face avec des moyens squelettiques. Regardons la vérité en face : nous n’avons pas pour le moment les moyens de gagner la guerre de France.

On pourrait bien sûr reconquérir une partie des banlieues révoltées, mais pas toutes, faute d’effectifs suffisants. Et nous aurons du mal à nous maintenir sur le terrain réoccupé, du fait d’une guérilla incessante. Des poches d’insoumission parsèmeront notre territoire, tandis qu’attentats et meurtres au couteau seront quotidiens dans tout le pays. Sans doute avec le temps, un équilibre s’instaurera, officiel ou officieux. Des enclaves où ni l’armée ni la police n’entreront plus seront abandonnées aux islamistes et aux trafiquants de drogue. Par contrecoup, la pression sera énorme pour que se créent des zones où « revivrait la France des années 1970 » à l’instar des enclaves blanches d’Afrique du Sud Oriana et Kleinfontain.

Je laisse les lecteurs estimer s’il s’agit d’une bonne chose ou d’une abomination raciste et réactionnaire, mais on ne pourra pas toujours ignorer le désir d’une partie des Français ordinaires de vivre dans des zones où leurs valeurs (qui sont basées sur la liberté et l’égalité devant la loi) s’appliqueront. Certains de nos compatriotes sont en effet fatigués d’être continuellement traités de racistes alors qu’ils ne le sont pas, ils ne supportent plus d’être sommés de s’excuser pour des crimes commis par 0,02 % de leurs ancêtres, alors que ceux qui les accusent ont parfois des aïeux esclavagistes.

On ignore si le Pouvoir actuel a conscience de la gravité de la situation ou s’il laisse aux seuls militaires le soin de dresser des plans, mais avec le naufrage économique qui nous attend il s’agit du plus grave problème que rencontre la France de 2020.

Christian de Moliner

Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Si les banlieues s’embrasaient, l’armée parviendrait-elle à les pacifier ?”

  1. JEAN MARIE LEMARCHAND dit :

    La stratégie de Bonaparte est la bonne. Diviser l’ennemi pour l’attaquer en position de force.
    D’accord pour une garde nationale comme elle a existé jusqu’à la commune en France. Recrutée sur critères ethniques?
    D’accord surtout pour réarmer les Français.

  2. emile 2 dit :

    le gouvernement actuel et les précédents sont bien sûr conscients de la situation
    ils l’ont créée….
    par les ententes qui datent et perdurent depuis 50 ans , échange pétrole contre invasion physique et culturelle …et donc on sait mais on s’en fout du peuple de France …dans leur esprit , il est normal , c’est le progrès , qu’il disparaisse dans le mélange universaliste
    et si une guerre intérieure ( et non civile ) éclatait , il n’est pas certains que des forces de l’UE ou carrément les amerlocks n’interviennent pas pour soutenir les minorités envahisseuses comme au Kosovo.

  3. Fonzy dit :

    Peut-être pas assez d’hommes, mais une frappe aérienne plus que suffisante pour remettre tout ce petit monde au pas.

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