Gangs of London : une violente plongée dans le cloaque londonien

Composée de neuf épisodes pour sa première saison, la série « Gangs of London » qui cartonne Outre-Manche, est disponible depuis le 15 novembre 2020 sur StarzPlay (un épisode par semaine).

Il s’agit d’une série du réalisateur gallois Gareth Evans (The Raid, le bon apôtre) donc voici le synopsis :

Depuis 20 ans, Finn Wallace est le chef le plus puissant du crime organisé, faisant transiter des milliards de livres chaque année. Lorsqu’il est assassiné, son fils Sean Wallace est tout désigné pour prendre la relève, avec le soutien du clan Dumani. Ce passage de relais a d’importantes répercussions à l’échelle internationale. Entouré de nombreux rivaux, le jeune leader impulsif trouvera-t-il un précieux allié en la personne d’Elliot Finch, lequel porte un intérêt tout particulier à la famille Wallace ? Porté par sa destinée, Sean découvre les rouages internes de la plus grande organisation criminelle de Londres.

Portée par un casting d’acteurs brillants (et notamment Joe Cole, découvert dans Une prière avant l’aube ou encore Peaky Blinders ou encore Sope Dirisu), Gangs of London est une série très violente, noire, qui plonge non pas dans le Londres idéalisé par ceux qui ne connaissent pas cette ville (ou qui n’en connaissent que la zone 1 et les beaux quartiers), mais dans ce qu’est devenu Londres aujourd’hui. Un amas de communautés qui vivent (parfois difficilement) ensemble, une ville dans laquelle les Britanniques ont petit à petit été remplacés par des échantillons venus du monde entier, Commonwealth et ouverture des frontières obligent.

https://www.youtube.com/watch?v=4CJ5p4XisHs

Ce qui est regrettable (mais eu égard de la tendance idéologique que prend le cinéma à notre époque, il faut s’attendre au pire désormais) c’est toutefois de devoir justifier son financement (Sky oblige) par des passages idéologiques obligés. Il fallait forcément lier la famille Wallace, Irlandaise d’origine, à une famille noire pour que les quotas d’acteurs soient respectés. Il fallait forcément un quota de femmes, issues de la diversité si possible, c’est chose faite. Il fallait montrer au spectateur des scènes de partouze homosexuelles comme si tout cela était somme toute banal. Il fallait également des dialogues dans lesquels on retrouve parfois des allusions aux « préjugés de genre »…

A moins de n’y voir finalement que la réalité d’une société londonienne dont une partie est véritable cloaque à ciel ouvert, conséquences de la société dite « inclusive » mais aussi du règne de plus en plus marqué de la criminalité organisées, sous toutes ses composantes ethniques, avec tous ses « exotismes ».

Cinématographiquement, force est de constater que Gangs of London est une des meilleures réalisations britanniques de ces dernières années. Une sorte de Game Of Thrones version moderne, et au sein de la pègre londonienne divisée en de multiples artères qui tantôt se rejoignent, tantôt se massacrent, tout étant une question de business, et d’argent.  La description brillante d’une société londonienne répugnante, ultra violente (il y a des scènes qui nécessitent d’être bien accroché et qui atteignent le summum de la violence visuelle, presque trop parfois), et au final, une série qui se tient en intensité sur toute la longueur des 9 épisodes (une saison 2 est déjà prévue). Une série qui nécessite toutefois parfois beaucoup de concentration pour ne pas perdre le fil, les différentes « tribus » étant particulièrement nombreuses et complexes.

Une série qui, sur la fin toutefois, perd légèrement en crédibilité, tant les manigances et manipulations semblent remonter loin, et haut (quoique ?).

Gangs of London est une série légitimement interdite aux moins de 16 ans (l’interdiction pourrait aller jusque 18 ans tant certaines scènes peuvent réellement être choquantes).

Cinématographiquement brillante, assez effrayante dans sa description de sa société londonienne devenue folle, voici ce qui pourrait être le résumé d’une série à visionner bien entendu en version originale, et que vous pouvez retrouver donc sur Starzplay (essai gratuit de 15 jours) ou en téléchargement sur toutes les bonnes plateformes spécialisées.

YV

Crédit photo : DR
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