La partie n’est pas facile pour la droite en Bretagne. Pourtant Marc Le Fur (LR) se verrait bien diriger à nouveau la liste aux élections régionales de 2021. À droite, à part Le Fur, on voit mal qui pourrait devenir la locomotive…
Marc Le Fur (LR), vice-président de l’Assemblée nationale, député de Loudéac, président du groupe « Droite, centre et régionalistes », persiste et signe. Il a l’intention de diriger la liste de la droite aux élections régionales de 2021. Au premier tour de 2015, il avait obtenu 23,46% des suffrages, derrière Le Drian (34,92%). Au second, il progresse (29,72%), toujours en seconde position derrière Le Drian (51,41%). Ce qui donne à la liste LR – UDI – MoDem 18 élus sur 83 sièges. Depuis, la situation s’est nettement dégradée puisque les centristes sont partis et ont monté leur groupe (« Bretagne unie »). À la manœuvre, Bernard Marbœuf (UDI), maire de Lecousse et président de Fougères agglomération ; décision logique puisque Marbœuf s’opposait fréquemment aux idées de son président de groupe. Verra-t-on les centristes rejoindre la liste des Marcheurs ?
« La Bretagne, ce n’est pas Nice ! »
« Dans les starting-blocks pour être candidat de la droite aux régionales sur ses terres bretonnes, toujours aux mains du PS, le député LR des Côtes-d’Armor Marc Le Fur pense que son camp a un coup à jouer dans ce scrutin. « Nous ne partons pas favoris mais la porte existe et c’est à nous de la pousser », confie-t-il. Sur la stratégie à adopter, celui qui est aussi vice-président de l’Assemblée nationale est clair : il n’y aura chez lui aucune alliance entre la droite et les macronistes contrairement à ce que prône depuis des semaines Christian Estrosi. « La Bretagne, ce n’est pas Nice ! », s’étrangle-t-il. Par ailleurs, Le Fur ne croit pas une seconde aux candidatures des deux « barons » de LREM Jean-yves Le Drian et Richard Ferrand. Le premier a « la tête ailleurs », estime-t-il, quand le second « ne prendra pas le risque d’y aller ». Il croit en revanche à une candidature de Florian Bachelier, député LREM d’Ille-et-Vilaine. « Le gars qui se trouve soudainement des attaches dans le Finistère et qui se pique d’intérêt pour la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne : il y a des signes qui ne trompent pas » ». (L’Obs, 19 novembre 2020).
On veut bien admettre que, pour Le Fur, devenir président du conseil régional, serait son bâton de maréchal. Son action en faveur de la Bretagne serait ainsi récompensée. Mais l’image de Le Fur apparaît davantage locale que régionale. En effet s’il apparaît imbattable dans sa circonscription de Loudéac, il en va différemment à l’échelon breton. Là, il lui manque charisme, notoriété et popularité ; une insuffisante médiatisation en est la cause. Évidemment, il peut répliquer que pour Loïg Chesnais-Girard (PS), actuel président du conseil régional, le problème est le même.
« Nous allons continuer le combat que nous avons entrepris de manière stimulante », affirmait-il au soir de sa défaite il y a cinq ans (Le Télégramme, lundi 14 décembre 2015). Cette fois, il faudra compter avec la liste des Marcheurs qui siphonnera des voix à gauche… et à droite.
Bernard Morvan
Crédit photo : corentin.lefur/Wikimedia (cc)
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Une réponse à “Bretagne. Élections régionales : un second tour de piste pour Marc Le Fur (LR)”
Il ne manque pas de charisme, il suffit de l’écouter, à l’Assemblée ou ailleurs ! Marc Le Fur est à l’avant-garde du combat pour la réunification.
Et il n’y a que lui pour représenter la droite régionaliste !