Florian Philippot : « Notre pays est incontestablement dans les mains de personnes qui veulent retirer aux Français un maximum de libertés » [Interview]

Parmi les politiques qui sont montés au créneau ces derniers mois contre la tyrannie sanitaire mise en place en France, on retrouve notamment Florian Philippot, l’un des rares (si ce n’est le seul) responsable de premier plan à avoir réclamé la fin du confinement, la réouverture des commerces, la liberté pour les Français, bien avant tout le monde.

Et ses sorties lui valent d’ailleurs une plus importante médiatisation, mais également des adhésions à son mouvement, fondé après son départ du RN et nommé Les Patriotes.

Nous l’avons interrogé sur la crise que nous traversons.

Breizh-info.com : Tout d’abord, comment se porte votre mouvement, Les Patriotes ? Quelles sont vos perspectives politiques à court et moyen terme ?

Florian Philippot : Les Patriotes ont fêté fin septembre leur troisième anniversaire. Les deux premières années n’ont pas toujours été faciles, même si grâce au talent de nos responsables locaux, élus et militants nous avons eu le grand mérite de survivre, de nous développer, d’exister et même de nous présenter partout en France aux élections européennes de 2019.
2020 est pour nous clairement une année de rupture, dans le bon sens du terme. Nous connaissons depuis le début de l’année une extraordinaire envolée de nos adhésions, partout en France. J’ai vraiment le sentiment que Les Patriotes sont en train de créer avec succès leur identité propre, que tous les efforts admirables de nos militants et référents depuis trois ans sont en train de porter leurs fruits.
Pour vous répondre clairement, je ne suis pas du tout obnubilé par 2022, d’abord parce que je pense que le grand changement en France ne viendra pas simplement des urnes. Et ensuite parce que je suis persuadé que les deux prochaines années nous réservent beaucoup de surprises. Aujourd’hui mon obsession c’est le rassemblement, le rassemblement, le rassemblement. Résister, entretenir l’espérance, et agir le plus concrètement possible.

Breizh-info.com : Vous êtes aujourd’hui la seule personnalité politique de premier plan (tout du moins le seul président de parti) à réclamer la fin du confinement, la réouverture des commerces, la reprise d’une vie normale en France. Pourquoi le réclamez vous tout d’abord ? 

Florian Philippot : Toute personne responsable devrait avoir cette position !

Je la défends tout simplement parce que les confinements, couvre-feux, restrictions dans tous les sens et autres attestations de déplacement relèvent du charlatanisme, de la pseudo-science, de l’obscurantisme. Il a été largement démontré que le virus avait sa propre dynamique, et que les pays qui s’en sortent le mieux dans le monde ne sont pas du tout ceux qui ont choisi les stratégies les plus restrictives, au contraire ! Je veux qu’on travaille sur les moyens de la Santé publique, sur le traitement, qu’on s’occupe tout particulièrement des personnes vulnérables, qu’on mette à profit les technologies utiles comme les purificateurs d’air, ce qui me semble 1000 fois plus efficace que ces confinements à répétition qui entraînent des effets collatéraux sanitaires, économiques, sociaux, psychologiques absolument dramatiques.

Et puis je suis atterré de voir que la pseudo opposition dans sa très grande majorité accepte de regarder sans sourciller la France dans son âme, dans son mode de vie, dans ses libertés être assassinée sous nos yeux ! Pour ma part, et pour Les Patriotes, on ne l’accepte pas ! Et comptez sur nous pour nous faire entendre…

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous, à ce sujet, les positions contrastées d’une Marine Le Pen par exemple ? 

Florian Philippot : J’avais prévenu les instances du Front National en le quittant en 2017 que l’abandon du Frexit était une première capitulation, très lourde, devant le mondialisme. Que cet abandon serai suivi par d’autres. Les faits m’ont donné raison. Progressivement : abandon de la sortie de l’OTAN, abandon de la sortie de la CEDH, et depuis des mois position très molle sur la crise covid, largement GILEAD-compatible, et je ne caricature même pas.

Breizh-info.com : Le terme « complotiste » est aujourd’hui apposé à tous ceux qui n’entendent pas boire aveuglément les paroles du Gouvernement, et du « conseil scientifique », ainsi que de tous leurs relais, médiatiques notamment. Un peu comme le terme « extrême droite » est collé à chaque dissident politique. Quel regard portez vous sur cette véritable guerre médiatique, guerre d’influence qui se déroule aujourd’hui en France ?

Florian Philippot : Je vais vous dire, ce n’est pas ça qui m’empêche de dormir… On sait maintenant que l’oligarchie a forgé sur mesure des mots « terroristes » censés couper court à tout débat intellectuel et vous figer de peur. Mais c’est la marque d’une grande faiblesse, d’un manque d’arguments.
Je fais d’ailleurs remarquer que les plus fervents défenseurs d’une pseudo-science, d’un véritable charlatanisme dans cette affaire depuis le début sont les tenants du système, sont le gouvernement et ce conseil scientifique, qui ne cessent de recommander des politiques publiques délirantes, sans avoir jamais apporté la moindre preuve de leur efficacité, alors même que les preuves de leur extrême nocivité s’accumulent et qu’une partie importante du peuple ne les supporte plus !
Quant au terme « extrême droite », il désigne la plupart du temps ceux qui ont le grand tort d’aimer leur pays, de connaître son histoire pluri-millénaire, d’être conscients de sa culture prodigieuse, de sa civilisation hors du commun, et qui ont surtout l’immense défaut de vouloir continuer notre pays et de refuser sa dilution mondialiste.

Breizh-info.com : Avez-vous vu le reportage Hold-Up, et qu’en avez vous pensé ?

Florian Philippot : Oui je l’ai vu. Il y a des éléments intéressants voire courageux, par exemple sur les conflits d’intérêts, il y a d’autres éléments bien sûr bien plus contestables. Mais à la limite ce n’est même pas le sujet. Le sujet, c’est la liberté d’expression qu’on soit d’accord ou pas avec ce film. Même si on le critique très violemment, ce qui est tout à fait possible, on doit exiger la liberté de sa diffusion ! On ne peut pas faire des grands discours après chaque attentat islamiste sur la liberté d’expression, pour mieux exiger la censure trois jours plus tard quand un documentaire est diffusé sur Internet… Cela relève de la plus terrible hypocrisie ! Quant à ceux qui dénoncent les « fake news », les fausses infos, ils feraient bien de se méfier. Je parle notamment du gouvernement, qui pour moi dans cette affaire du Covid est depuis le départ la plus grosse machine à produire des fausses infos !

Breizh-info.com : Pensez vous que tout le monde soit qualifié pour débattre de tout ? Actuellement, on assiste sur les plateaux TV, sur les réseaux sociaux, à une véritable cacophonie, chacun, y compris les moins experts, donnant son avis sur tout. Ne sont-ce pas là les limites de notre société démocratique et hyperconnectée ?

Florian Philippot : Il ne faut pas confondre à mon sens le barnum médiatique, qui donne le sentiment que s’exprime un hyper-débat permanent, voire une cacophonie, parfois lassante, agaçante, frustrante, avec la situation réelle de la vie démocratique française, où en réalité on ne débat plus de rien ! Est-on encore un tant soit peu en démocratie ? La question se pose. L’Assemblée nationale par exemple est devenue une chambre d’enregistrement muette et apathique, où à quelques exceptions près l’on peine à entendre la moindre petite musique d’opposition.

Les pseudos « grands débats », les panels de citoyens tirés au sort et autres machins ont remplacé les référendums, alors que ceux-ci sont infiniment plus légitimes, et qu’ils permettent au peuple un choix éclairé par plusieurs mois de campagne électorale contradictoire. Quant au référendum d’initiative citoyenne, il est évident que l’oligarchie ne veut même pas en entendre parler une seule seconde.
Pour résumer, j’aimerais qu’on soit moins dans le buzz ou la polémique permanente sur les médias et sur les réseaux sociaux, mais qu’on débatte infiniment plus librement et plus démocratiquement des grands sujets qui engagent l’avenir de notre nation.

Que le peuple français soit enfin au cœur du débat, et qu’au-delà du débat, il puisse réellement décider. Autrement dit, cesser de transformer le citoyen en consommateur compulsif de débats éphémères et le considérer pour ce qu’il est normalement : le dépositaire d’une parcelle de la souveraineté populaire.

Breizh-info.com : Le gouvernement actuellement en place multiplie les mesures que beaucoup jugent liberticides (volonté de remettre à une autre sauce la Loi Avia, atteinte à la liberté de la presse, répression politique visant des dissidents…). Le pays est-il entre les mains de personnes dangereuses ?

Florian Philippot : Notre pays est incontestablement dans les mains de personnes qui veulent retirer aux Français un maximum de libertés. Liberté d’expression, mais aussi liberté de travailler, de circuler, et même maintenant de voir dans un cercle privé comme ils entendent leurs amis, leurs familles…
On assiste en fait sous nos yeux à une dérive tyrannique évidente. L’histoire la jugera sévèrement, mais malheureusement comme d’habitude au moment où elle se produit, seule une minorité en a conscience, alors que la majorité est comme la grenouille dans la casserole : elle ne se rend pas compte que l’eau est en train de chauffer gentiment jusqu’à ébullition, et donc la mort. Voilà pourquoi nous multiplions  les rassemblements sur le terrain, car face à cette apathie générale, il faut crier fort !

Breizh-info.com : La question de l’islamisme, mais aussi celle de l’immigration, ou encore de la sécurité, sont au coeur des préoccupations des Français sans que les pouvoirs publics ne semblent vouloir (ou pouvoir), en prendre la mesure. Quelles mesures d’urgence nationale mettriez vous en place si demain, vous accédiez aux plus hautes fonctions ? N’est-on pas finalement au bord du chaos en France ? Quels signes d’espoir y’a-t-il actuellement à donner à la population ?

Florian Philippot : Les problèmes de l’islamisme et de l’immigration sont intimement liés. On ne résoudra pas l’un sans l’autre. Il faut sur ce sujet comme sur les autres un véritable programme de salut public, qui nécessite d’arrêter toute forme d’immigration légale comme illégale (à l’exception évidente de quelques travailleurs hyper doués que nous n’aurions pas en France et d’étudiants dont on vérifiera scrupuleusement qu’ils sont de vrais étudiants et qu’ils n’ont pas vocation à rester illégalement dans notre pays). Il faut aussi reconduire chez eux tous les clandestins et les étrangers ou binationaux qui ont un projet de vie hostile à la France et inculquent à leurs enfants la détestation de notre pays.

Mais pour faire cela, je le dis clairement : il faut d’urgence quitter l’Union européenne et la Convention européenne des droits de l’homme. Ces instances supranationales paralysent toute action, donnent des armes juridiques extraordinaires aux migrants, aux demandeurs d’asile et aux associations qui les défendent. En matière migratoire aussi, comme l’a récemment avoué un élu LR, l’essentiel de la compétence est au niveau européen et nous échappe totalement. Nier qu’il nous faille récupérer intégralement notre souveraineté nationale pour régler la question migratoire, c’est tromper les Français avec le plus grand mépris.

Cette politique honnête sur la question migratoire est la seule qui permettra l’harmonie au sein de notre pays. Elle doit s’accompagner d’une politique de paix au niveau mondial : cesser les guerres illégales qui déstabilisent des pays et des régions entières. À ce sujet, la guerre en Libye en 2011 et le parfait contre-exemple de ce qu’il faut faire.

Les Français ne doivent surtout pas désespérer. La situation est grave, ils le savent, mais l’avenir sera ce que nous voulons en faire. Et rien d’autre. Chacun sait qu’en réalité il peut agir, alors il faut agir.

Propos recueillis par YV

Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine –

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

5 réponses à “Florian Philippot : « Notre pays est incontestablement dans les mains de personnes qui veulent retirer aux Français un maximum de libertés » [Interview]”

  1. poulbot dit :

    Les gouvernements européens, le parlement européen, le commission sont au main d’un seul homme SORROS qui par ces milliards acquis frauduleusement par la spéculation paye ces personnes pour qu’ils elles lui obéissent au doigt et a l’oeil ; en parallèle les mouvements féministes ultra (payer par sorros), appeler FémiN*Z* dans certains milieux mettent en place leur dictature Misandre qui si elle réussi retirera au sexe masculin tout les droits auquel chaque personne a droits, les transformants littéralement en esclave ; seul les personnes hauts placer ou les hommes choisis comme reproducteur auront la possibilité de vivre normalement.
    l’invasion de personne venant d’un autre continent fait parti de ce plan destiner a « dissoudre » voir faire disparaitre nos cultures ancestrales , nos identités.
    ce pays doit voir sont système politique changer le plus rapidement possible pour laisser des personnes défendant réellement notre pays , nos identités ,arrivé au pouvoir et envoyer cette europe aux ordres de sorros et de ces sbires en enfer définitivement, nous devons reprendre notre LIBERTE pour lequel nos ancêtres ce sont battu , on donner leur sang depuis des siècles.

  2. konan dit :

    Pourquoi ne pas l’avoir interroger sur les langues régionales et chartre des langues minoritaire,il est un chaud partisan de leur disparitions ?

    • Michel Beaubeau dit :

      Il ne peut pas avoir toutes les qualités et du reste vous ne pensez pas que l heure est trop grave actuellement qu il y a d autres problèmes plus urgent à régler

  3. Libor Číhal dit :

    Analyse très adéquate, espérons que Les patriotes montent..

  4. Kozbial dit :

    En France il y a tout de même quelques vrais défenseurs de la civilisation française gréco judéo latine ; avec un peu de réflexion , avec tout ce qui se passe en europe et en France surtout !comment peut on nier ou parler de fakes news sur tous les comportements de destructeurs de notre chère France ; plus personne ne respecte ou trés peu , la loi ; nous sommes submergés de jour en jour par des individus qui trainent dans nos rues nos parcs nos côtes , on les déplace ; ils crachent par terre comme le font les foot balleurs; la France devient un peu comme chez eux ! en 2022 faudra faire un choix pour un bon président !

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

International

Crise du logement en Irlande : un reportage sur un drame social

Découvrir l'article

A La Une, International, Santé, Société

COVID : le rapport explosif du Congrès américain !

Découvrir l'article

Sociétal

Le service public vous ment ! (et ça commence vraiment à se voir…) – Le Nouvel I-Média

Découvrir l'article

Economie, Immobilier

Marché locatif en France : des tensions croissantes et une pénurie de logements

Découvrir l'article

Santé

Une étude explique pourquoi les anticorps des « vaccins » COVID-19 s’estompent rapidement

Découvrir l'article

Sociétal

Liberté de circuler en Europe : un droit remis en question pour les Européens ? [Les dessous de l’oligarchie]

Découvrir l'article

International, Santé

Plus de 7 millions de dollars accordés aux employés licenciés pour avoir refusé le vaccin COVID-19 à San Francisco

Découvrir l'article

Culture & Patrimoine, Histoire

1956-2024 : L’héritage intemporel de la Révolution hongroise et son message pour le monde d’aujourd’hui

Découvrir l'article

Tribune libre

Éloge de la chasse : Tradition, écologie, régulation et liberté [L’Agora]

Découvrir l'article

Economie

Vers un désastre économique après la parenthèse Potemkine des JO ?

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky