Les habitants de Belgique verront-ils les policiers frapper à leur porte le jour de Noël pour des contrôles sur les regroupements familiaux ? Les propos de la ministre de l’Intérieur font polémique.
Contrôles de policiers chez les particuliers en Belgique ?
Avec les annonces contradictoires et les cafouillages divers concernant les mesures sanitaires instaurées face au Covid-19 dans différents pays européens, il devient difficile d’y voir clair entre ce qui relève de la fiction et de la réalité. En Belgique, une étrange information circule depuis le 22 novembre, date à laquelle la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a accordé une interview au journal flamand De Zondag. Elle répondait notamment à une série de questions sur les fêtes de fin d’année.
Sur les interrogations de la population concernant les regroupements familiaux et dont le journal s’est fait l’écho, Annelies Verlinden a déclaré : « Nous sommes à cinq semaines de Noël. Si nous nous en tenons tous aux mesures, nous pourrons peut-être offrir une perspective ». Mais la ministre se refuse à « faire de fausses promesses ».
En ce qui concerne le rôle de la police et la mission qui lui sera confiée pour les fêtes, elle a rétorqué que « la police fera appliquer les mesures. […] Si nécessaire, en cas de tapage nocturne par exemple, la police sonnera à la porte. »
« Noël ne sera absolument pas comme les précédents »
De là, plusieurs médias en ont tiré la conclusion que les forces de l’ordre pourraient s’inviter dans les foyers belges le soir du réveillon pour effectuer des contrôles sur le respect des mesures sanitaires. La rumeur de ces potentielles visites domiciliaires a été démentie par la ministre de l’Intérieur, avec des mots toutefois alambiqués : « Entrer dans les maisons n’est pas une priorité. La loi ne le permet d’ailleurs pas non plus », a-t-elle répondu sur le sujet.
Tandis qu’une étude menée par l’Université d’Anvers rapportait le 19 novembre qu’un Belge sur trois ne comptait pas fêter Noël en cercle très restreint cette année, d’autres propos d’Annelies Verlinden maintiennent le doute quant aux réelles missions de la police belge le 24 décembre au soir lorsqu’elle ajoute dans l’interview : « Nous devons prendre très au sérieux les signaux d’alarme des hôpitaux. Nous devons trouver un équilibre. […] La police contrôlera le respect de ces mesures ».
De son côté, le Premier ministre belge Alexander De Croo a déjà prévenu que « Noël ne sera absolument pas comme les précédents. » Pour l’anecdote, il n’est autre que le fils du député libéral Hermann De Croo, qui s’est notamment fait connaître de nos lecteurs pour s’être félicité du « Grand Remplacement » à l’œuvre en Belgique et pour être un fervent opposant au Vlaams Belang, formation nationaliste anti-immigration. Il n’est pas certain que l’on soit foncièrement attaché à la dimension traditionnelle de Noël dans la famille De Croo.
Crédit photo : Flickr (CC BY-NC-SA 2.0/Antonio Ponte) (photo d’illustration)
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