En pleine crise sanitaire, il n’y aurait de prioritaire que la santé et le social ? Pas à Nantes, apparemment. La municipalité a en effet trouvé 55.000 € HT par an, hors charges, pour reloger dans des locaux loués dans le très chic quartier Canclaux une galerie d’art.
La décision 2020-197 DEC nous apprend que la Ville de Nantes prend à bail des locaux de 250 m² qui « correspondent aux besoins de la direction du développement culturel et de la Zoogalerie », actuellement installée dans des locaux jugés « dégradés » au 11 rue Marmontel. Et ce pour « 55.000 € HT / an, charges et impôts en sus », à partir du 1er novembre prochain.
Les locaux, qui se trouvent rue Lamoricière, appartiennent à la SCI Lamovillars dont le siège social a été transféré début 2020 à Paris ; tout près, on voit les locaux de l’ancienne Bourse du Travail rue Désiré Colombe, reconstruits à grands frais par la mairie justement pour accueillir diverses associations et structures para-publiques.
Formellement, Zoo Galerie se présente comme une galerie d’art contemporain « dédiée à l’émergence d’artistes » à Nantes, dirigée par Patrick Joly qui est aussi rédac-chef de la revue 02 éditée par la structure, créée en 1989. Revue qui équilibre ses comptes, comme il l’avouait en 2014, grâce aux subventions du supplément par la Région des Pays de Loire. En pratique on trouve une structure associative, référencée par Nantes Métropole, et qui reçoit de temps à autre de copieuses subventions.
Cependant on peut se demander pourquoi la Ville de Nantes se sent obligée de faire payer le contribuable pour loger cet énième « machin », de surcroît dans des locaux qui n’appartiennent pas à la Ville et dans un quartier très bourgeois. Et ce pour une somme aussi importante.
Louis Moulin
Crédit photo : Breizh-info.com
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