Le 16 novembre dernier, en début de soirée, la BAC a poursuivi et interpellé trois dealers de 18 à 21 ans en flagrant délit, aux Dervallières, un quartier « sensible » à l’ouest de Nantes. Trois jours plus tard, 23 agents de police ont rivé le clou en menant une opération contre le même point de deal rue Jacques Callot, ainsi que deux autres « spots » rue Edmond Bertreux et Nicolas Poussin.
Dans un domicile de la rue Jacques Callot, haut lieu du deal de produits stupéfiants, ils avaient retrouvé un gilet pare-balles. « Quand un trafiquant a un gilet, c’est qu’il s’attend à ce que en face, d’autres trafiquants soient armés », résume un policier nantais. « Donc ce trafiquant qui a le gilet est lui-même armé. Ce genre de découvertes est aussi inquiétant que les armes que l’on trouve… ou celles avec lesquelles ils paradent à chaque fois que les gangs font des démonstrations de force, clips de raps ou violences inter-communautaires comprises ».
Les dealers avaient sur eux 32 grammes de cocaïne [1900 € à la revente au détail] et 70 d’héroïne [2800 € à la revente au détail], ainsi que respectivement 1428, 1205 et 350 € en espèces, soit près de 3000 € en tout. Trois jours plus tard, les policiers de retour sur place n’ont pas saisi de drogue, mais distribué 12 amendes à 135 € pour non-port de masque ou d’attestation et interpellé un individu en fuite sur un vélo, présumé volé.
Un coup de feu mystérieux rue du Québec
Par ailleurs la police s’est vu signaler un coup de feu unique le 15 novembre vers 22 h rue du Québec, dans les quartiers nord de Nantes, eux-mêmes réputés « sensibles ». Le coup de feu aurait été tiré vers trois heures du matin par un suspect qui aurait pris la fuite en voiture. Les constatations de la BAC n’ont permis de retrouver ni impact, ni étui, ni blessé.
Dans cette rue, en plein confinement, le 22 avril dernier, devant le n°3 qui est un point de deal connu, une quinzaine de personnes se sont affrontées dans une bagarre générale qui a laissé deux blessés graves de 26 et 29 ans ; la police a trouvé un étui de 9 mm percuté ; selon l’enquête, la rixe serait liée à un différend au sujet d’un trafic de d’armes en lien avec un trafic de drogues.
Louis Moulin
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