Les partisans de l’immigration sans limite ont raison : sans l’immigration, nous ne connaîtrions pas les passionnants épisodes de la prostitution nigériane en France. Un nouveau réseau, où on trouve aussi un Angolais qui sous-louait fort cher son HLM aux « filles » du réseau, vient d’être démantelé à Nantes.
Ce mardi 17 novembre, une femme de nationalité nigériane âgée de 46 ans qui travaille en théorie comme femme de ménage a été interpellée suite à une enquête suivie par la brigade des mœurs à Nantes ; elle est poursuivie pour proxénétisme aggravé, traite humaine (code pénal, art 225-4-1) et aide à l’entrée et au séjour irrégulier. Près de 17.000 € d’avoirs présumés criminels ont été saisis sur ses comptes.
Des serments vaudous…
L’enquête sur le réseau avait été lancée suite… à une sentence rendue par un roi tribal dans le Nigéria ; le roi de la région du Bénin a rendu, en 2018, une sentence qui annulait tous les serments vaudous par lesquels des trafiquants retenaient des nigérianes prisonnières – principalement comme prostituées – pour faire payer leur passage en Europe. Cette sentence a permis à des prostituées de se libérer et finir par déposer plainte contre leurs exploiteurs.
A Nantes, plus d’un an après avoir quitté un réseau de prostitution, une nigériane de 23 ans arrivée clandestinement à l’été 2016, porte plainte contre les proxénètes qui l’ont obligée à se prostituer sur l’île Beaulieu, en remboursement d’une dette de 29.000 € contractée pour son passage en France ; elle leur aura rapporté 25.000 euros. Comme bien d’autres, elle aura passé un cérémonial vaudou au Nigéria qui l’obligeait à payer sa dette et ne rien divulguer.
Quatre fois son loyer HLM grâce au proxénétisme
Le locataire d’un HLM du quartier « sensible » de Bellevue, un angolais qui touchait 750 € des trois jeunes femmes à qui il sous-louait une chambre, soit quatre fois son loyer, a lui aussi été interpellé. Cet homme de 54 ans sera lui aussi jugé en automne 2021 pour proxénétisme aggravé. Dans l’appartement, 2300 € en liquide ont été retrouvés. Une troisième complice – encore une « mama », une mère maquerelle, a été identifiée mais n’a pu être interpellée.
En revanche, une fois de plus, ce sont des petites mains qui ont été interpellés. La plupart de ces réseaux entretiennent des connexions avec les mafias organisées nigérianes – présentes aussi sur le sol européen, notamment en Italie du sud. Mais les commanditaires, qui s’appuient sur des églises évangéliques dont les pasteurs rackettent les fidèles et sur les cultes vaudous pour tenir leurs victimes, sont rarement inquiétés.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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Une réponse à “Nantes. Un nouveau réseau africain de prostitution démantelé”
[…] Nantes nigériane : http://www.breizh-info.com/2020/11/23/154301/prostitution-et-proxenetisme-un-nouveau-reseau-africai… […]