Le quartier de Maurepas, à Rennes, collectionne les faits divers sur fond de violences. Le dernier en date remonte au 14 novembre. Un homme a été poignardé à plusieurs reprises. Les riverains sont exaspérés.
Rennes : coups de couteau et policiers attaqués
L’actualité à Rennes est de nouveau marquée par l’insécurité. Dans le quartier de Maurepas, que l’on ne présente plus pour sa délinquance endémique, un homme âgé de 18 ans a reçu trois coups de couteau avant d’être retrouvé blessé par les policiers vers 21 h au niveau du centre commercial du Gros Chêne.
La victime, qui n’a pas déposé plainte et est par ailleurs déjà connue des services de police, a ensuite été prise en charge par les pompiers et le Samu puis conduite au CHU, sans que ses jours ne soient en danger. Elle a aussi été entendue par la police.
Des policiers qui ont été accueillis par des jets de projectiles, des éclats de verre et des insultes lors de leur intervention dans le quartier. Ce n’est qu’avec l’arrivée d’une autre équipe de fonctionnaires en renfort que le groupe d’assaillants se dispersera et certains se réfugieront dans les immeubles du quartier. À noter que les jets de projectiles auront aussi lieu… depuis les fenêtres des habitations.
Concernant le groupe de racailles ayant attaqué la police, il s’agirait d’individus âgés de 18 à 20 ans dont certains étant déjà connus de cette dernière… Les policiers ont procédé à l’interpellation de trois hommes au cours de la soirée. Ils ont été conduits au commissariat pour une vérification d’identité avant de repartir libres. Une enquête a également été ouverte sur les coups de couteau.
Après les tirs de mortiers et coups de feu à Maurepas
Il devient difficile d’être exhaustif concernant l’insécurité régnant dans le quartier de Maurepas tant les affaires s’y succèdent à une vitesse folle. Un climat de violence qui exaspère une partie des habitants, désabusés, tout autant qu’elle souligne l’impuissance de l’équipe municipale socialiste de Nathalie Appéré d’assurer la sécurité à Rennes.
Sous couvert d’anonymat compte tenu du contexte local, un riverain nous rapporte que les exactions des bandes de voyous dans le quartiers sont quotidiennes. « Ça trafique, ça menace, ça insulte. Ce sont toujours les mêmes profils, des jeunes soi-disant défavorisés à qui l’on devrait tout, je ne vous fait pas de dessin », nous confie-t-il.
Cette exaspération se manifeste quelques jours après l’attaque de pompiers par des tirs de mortiers, toujours à Maurepas, dans la nuit du 1er au 2 novembre dernier. Les soldats du feu y étaient intervenus pour éteindre des incendies de poubelles volontaires.
Dans un autre registre, Maurepas s’est aussi fait remarqué ces derniers mois pour la saga des fusillades entre bandes rivales qui s’y sont déroulées. Du cinéma en plein air en ces temps de confinement…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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