L’épisode des élections américaines, quelle qu’en soit l’issue, rappelle aux occidentaux et aux militants en particulier, un vieux principe de réalité, fondé sur la victoire qui se légitime par elle-même.
En effet, notre civilisation européenne, avec son sens du droit et de la justice, et les institutions formidables qu’elle avait créées, nous avait convaincus que toute action politique devait être menée dans le cadre de la légalité, qui lui conférait sa légitimité. Et que ceux qui dérogeaient à cette règle seraient automatiquement bannis. D’autant plus si le camp lésé était capable de démontrer brillamment la supercherie et d’avoir les analyses les plus pertinentes sur la situation. Nos peuples européens de bons patriotes se sont convaincus que la seule action possible était une action qui devait être populaire et consensuelle, pour éviter d’être contre-productive. Pas question pour la droite conservatrice ou nationale de choquer ou d’agir en force, au nom de l’intérêt collectif et du savoir-vivre en société. C’est plutôt vertueux… Mais naïf hors du cadre d’une société homogène et non idéologique où chacun recherche le bien commun. C’est aujourd’hui complètement dépassé. Ça l’a toujours été en politique internationale (Que seraient la Chine, la Russie, les Etats-Unis ou la Turquie si leur diplomatie était la même que la diplomatie européenne, empêtrée dans sa recherche de consensus moral ?), et quasiment toujours en politique intérieure à quelques exceptions près.
Concrètement, dans l’affaire américaine, les opposants à Trump ont raisonné de manière pragmatique, en s’affranchissant de toute morale (tout en l’utilisant contre l’adversaire) ou légalité, et considérant que leur légitimité serait assurée par leur victoire. C’est une dure vérité que l’histoire est écrite par les vainqueurs et pas par les vertueux. Ils ont misé sur l’effet de sidération du passage en force grossier, pour avancer leurs pions et bousculer l’adversaire qui s’attendait à des fraudes mais pas avec autant d’audace et de force. Et chaque point marqué a été immédiatement exploité pour submerger l’adversaire et lui empêcher toute réaction. Les réclamations des Républicains avaient été savamment narrées en amont pour les discréditer. Ils ont compté sur la sidération du camp Républicain, sur la lâcheté des soutiens de Trump, et sur la résignation et le légalisme des électeurs Républicains. Le 1er a fonctionné, le second de manière très partielle, Trump n’ayant été lâché que par quelques néo-conservateurs souvent mouillés dans des affaires et par le lobby sioniste qu’il avait pourtant largement soutenu. Tout l’enjeu des jours à venir sera la capacité de mobilisation des électeurs Républicains, et la capacité de Trump et de ses soutiens institutionnels de s’affranchir de la moralité dans sa gestion de cette tentative de coup d’Etat.
Quel est l’Enjeu ?
S’il perd, c’est que le camp Républicain n’aura pas eu la force et le courage de faire bloc dans l’adversité. Ils auront eu peur physiquement de se battre, ou moralement de passer pour le méchant extrémiste. De leur côté, les mondialistes ne s’encombrent pas de ces craintes : Les BLM et Antifas agressent, pillent et détruisent dans les rues, la machine démocrate masque sans vergogne le dépouillement des votes et bourre les urnes, les médias nient les fraudes quand des Etats ont un taux de participation de 109%, les Etats Démocrates parlent d’indépendance. Ils ont les médias avec eux ? Oui, mais ça n’a pas toujours été le cas. Ils ont conquis les médias dans des sociétés légalistes mais hostiles à leurs idées. Si Trump se maintient, y compris par un coup de force, il pourra assoir sa légitimité face à ces médias reconnus coupables de haute trahison, en s’appuyant sur ses 70millions d’électeurs armés.
S’il se désiste, il sera définitivement le malade mental et mauvais perdant, et tous ses soutiens se terreront, malgré leur nombre considérable et leur armement, face aux milices BLM et à la bien-pensance diffusée dans les médias qui continuerons en roue libre sur les ravages déjà opérés.
L’enjeu, à ce point de la lutte, n’est plus de savoir si le recours légal va fonctionner, le droit électoral américain étant très incohérent, mal fait et soumis à interprétation. Ça n’est pas non plus de démontrer précisément que c’est la fraude qui a fait basculer le vote, le recomptage étant partiel, et la vérification des bulletins étant impossible (comment savoir si un bulletin raturé ne l’a pas été par un dépouilleur ? si tel abstentionniste a voté Biden ou pas ? Si untel ou untel a voté 2 fois dans les Etats où les bureaux ne sont pas nominatifs ?).
L’enjeu est de savoir qui réussira son passage en force, légal ou pas, moral ou pas, consensuel ou pas. Celui qui réussira sera légitime par sa victoire, malgré un grand sentiment d’injustice de ses adversaires. Il occupera le terrain et aura l’initiative, pour nettoyer ses erreurs et soumettre ses adversaires. Pour le camp de Trump, c’est la dernière chance pour tenter quelque chose, avec l’avantage inestimable d’être déjà dans la place. S’ils renoncent, ils iront dans les poubelles de l’histoire, et les souverainistes et nationalistes européens avec.
Cette problématique de la légalité et de la finesse du raisonnement (en somme de la vertu morale) face à la force et à l’action (la vertu physique) est criante dans ce cas précis. Elle n’en est pas moins vraie pour tous les autres problèmes politiques de la France. Ergoter sur le net ou sur quelques plateaux de CNews est bien, mais ça ne sera jamais efficace sans action et sans force face aux nervis mondialistes, à la censure médiatique et numérique, à la répression policière. Un moment, il va falloir comprendre que la légalité n’a de sens pour un opposant que dans une société démocratique où règnent le pluralisme et la liberté d’expression et de vote. Dans le cas contraire, seule compte la victoire. Il ne sert à rien de mendier la grandeur et la justice, ou même un destin, sur le bord de la route de l’histoire.
Nous avions oublié que la liberté n’était pas un droit inaliénable garanti par le gouvernement mais un privilège qu’il fallait gagner par le courage et souvent dans la douleur.
Michel Roparzh
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2 réponses à “Elections aux USA : Que ce soit juste ou injuste, le plus fort gagnera.”
rien a rajouter on dirait !esperons que trump gagne sinon …
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