Donald Trump affirme que l’élection présidentielle américaine a été entachée de fraudes. Quasiment tous les médias français, dans le sillage des médias américains, repoussent d’emblée cette accusation.
Les soupçons de Trump ne sont pas nécessairement fondés, mais exclure a priori l’existence de fraudes n’est pas crédible. C’est même parfaitement idiot. Toute élection peut donner lieu à des fraudes. Les fraudes électorales dans les pays démocratiques sont documentées par des centaines de livres et des milliers d’articles dans des revues scientifiques – et beaucoup plus, bien sûr, dans la presse d’actualité.
L’histoire électorale américaine est riche dans ce domaine. En 1881, John Isaacs Davenport, spécialiste des tromperies en tous genres, a consacré un livre de 344 pages aux fraudes électorales à New York de 1860 à 1870 (The Election Frauds of New York City and Their Prevention) ! Selon le journaliste d’investigation Seymour M. Hersh, l’élection de John Fitzgerald Kennedy en 1960 a été acquise, sur le fil du rasoir, grâce à des fraudes massives agencées par la mafia américaine en Illinois.
Mais les fraudes électorales ne sont pas l’apanage du 19e et du 20e siècles. The Heritage Foundation a constitué une base de données recensant 1.298 cas de fraude électorale aux Etats-Unis entre 2013 et 2020.
Le vote par correspondance, notoirement propice aux fraudes
Toutes sortes de fraudes électorales ont été recensées depuis les débuts de la démocratie : promesses mensongères, achat de votes, manipulation des listes électorales, bourrage des urnes, falsification de machines à voter, etc. En 2020, aux États-Unis, les soupçons principaux portent sur le vote par correspondance. Celui-ci favorise notoirement des fraudes comme le vote à la place des abstentionnistes ou la substitution de bulletins. Circonstance aggravante, de telles fraudes sont plus difficiles à repérer que celles intervenant au bureau de vote.
La majorité des grands pays ont renoncé au vote par correspondance dans les dernières décennies, sauf pour les citoyens malades ou résidant à l’étranger. La France, pour sa part, l’a abandonné en 1975. On a beaucoup cité ces jours-ci le titre de l’article du Monde commentant cette mesure : « Pour réduire la fraude électorale, le vote par correspondance est supprimé ».
L’épidémie de covid-19 a entraîné un relâchement des règles. Le vote par correspondance est apparu comme une mesure de « distanciation sociale » évitant les risques de contamination dans les bureaux de vote. Près d’une quarantaine d’États américains ont adopté des règles facilitant ce type de vote ; dans cinq d’entre eux, même, on vote uniquement par correspondance.
Des règles déficientes dans 32 États
Car chaque État détermine ses propres règles électorales. Les modalités du vote par correspondance sont donc diverses, ce qui ne facilite pas son contrôle. Par exemple, certains États permettaient de voter H24 en déposant son bulletin dans une boîte spéciale, en général non surveillée. Ou encore, si la plupart des États exigeaient que les bulletins arrivent au centre de dépouillement au plus tard le jour de l’élection, le 3 novembre, certains acceptaient de les recevoir plus tard, et même jusqu’au 20 novembre ! Encore fallait-il que le Postal Service, en grandes difficultés, parvienne à les acheminer à temps, ce qui n’a pas été le cas en beaucoup d’endroits.
Le National Vote at Home Institute, organisme qui milite en faveur du vote par correspondance, a analysé en détail les dispositions prises, État par État. Il a conclu qu’elles étaient déficientes et n’assuraient pas la sécurité du vote dans 32 États. Il est intéressant de noter qu’il a retiré l’étude de son site web début août, quand les Républicains ont commencé à agiter sérieusement les risques de fraudes. On peut cependant la retrouver grâce à Wayback Machine.
Des doutes légitimes
Le camp Républicain avait perçu le risque de fraudes depuis des mois. Les Démocrates s’étaient ingéniés non pas à nier le risque mais à tourner ces craintes en ridicule. La presse française avait volontiers repris leur discours : en dénonçant les risques de fraude, Donald Trump ne cherchait qu’à « instiller le doute » dans l’opinion.
Néanmoins, à l’approche de l’élection, les partisans de Joe Biden ont tenté des argumentations plus solides. Fin octobre, deux chercheurs de l’American Statistical Association ont ainsi publié une étude détaillée, censée démontrer que, lors des élections américaines récentes, le vote par correspondance n’a pas entraîné un accroissement des fraudes électorales. Mais ce texte présente plusieurs faiblesses théoriques. Surtout, comme toutes les autres tentatives de ces dernières semaines, il se heurte à la réalité des chiffres. Avec plus de 100 millions de suffrages, le vote par correspondance est trois fois plus important en 2020 qu’en 2016. Cela interdit toute comparaison – et donne une idée des dimensions qu’auraient pu prendre des tricheries éventuelles.
Cela ne prouve évidemment pas que des fautes aient eu lieu. Mais cela suffit pour dire qu’un doute est légitime et que les fact-checkers qui s’empressent d’affirmer qu’aucune fraude n’est démontrée démontrent surtout leur propre partialité. L’existence de fraudes est à peu près inéluctable. Le problème est de savoir si elles ont pu modifier le résultat du vote.
Charles Rupiquet
[cc] boites aux lettres du Postal Service américain, photo EraserGirl via Wikipedia Commons
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5 réponses à “Trump a-t-il tort de dénoncer des fraudes électorales ?”
non,il as pas tort,bien au contraire,en france en 2017,il y as eu aussi de la fraude electoral,mais personne n’as rien dit…..il serrait important de dénoncé les fraudes
Dans les municipalités PCF, il y avait beaucoup de coupures de courant pendant les dépouillements. D’où les groupes électrogènes amenés parfois par d’autres partis.
trrump a t ‘il tort ? priez lz ciel que ce ne soit pas cet vielle ordure de biden qui passe car la 3 eme guerre mondiale aura lieu grace a lui !
Encore que par rapport à l’Iran, Trump était agressif. Pour les relations avec la Chine, les observateurs doutent que cela change grand chose.
les journaleux français lèche-c…. du pouvoir semi-bolchevik de la France se doivent de lécher les bottes à seux qui veulent imposer le mondialisme. Ils n’en sont que plus ridicules et devraient faire un sondage dans le peuple pour savoir qu’ils sont exécrés par ce peuple