« Nous avons un vaccin qui arrive, il est prêt. Ce sera annoncé dans les prochaines semaines. » Gros mensonge, pas vrai, que cette affirmation de Donald Trump face à Joe Biden, lors de leur débat télévisé du 22 octobre à Nashville ? Selon lui, les États-Unis auraient assez de vaccins pour toute leur population en avril.
Toute la presse, française comme américaine, toute, pratiquement sans exception, a alors crié haro sur le Donald. Il tentait un coup de bluff pour remporter l’élection, mais on n’allait pas gober ça.
La mise au point d’un vaccin était d’autant moins plausible que la Food and Drug Administration (FDA) américaine venait de durcir ses critères d’autorisation des vaccins. Donald Trump l’avait accusée d’une manœuvre politique : il s’agissait, disait-il, d’empêcher la mise au point d’un vaccin avant l’élection du 3 novembre.
Et voilà que, six jours après l’élection, une fois la défaite de Trump à peu près acquise, le laboratoire américain Pfizer annonce dans un communiqué officiel… la mise au point d’un vaccin efficace à plus de 90 %, en collaboration avec la biotech BioNTech. Pfizer précise que les essais en cours sont réalisés « après discussion avec la FDA ». Celle-ci était donc au courant de l’avancement des recherches. Ce qui pourrait étayer l’accusation portée contre elle par Trump.
Pfizer compte produire au niveau mondial jusqu’à 50 millions de doses de vaccin en 2020 et jusqu’à 1,3 milliards de doses en 2021. Ce qui permettrait en effet de tenir la promesse de Trump : vacciner toute la population américaine d’ici avril. Sauf que la promesse ne sera pas tenue par Trump mais par ceux qui disaient qu’elle n’était pas tenable !
[cc] copie d’écran partielle du site Pfizer
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