Pour soutenir les commerces de proximité, la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest incite les consommateurs à retarder leurs achats de Noël dans l’espoir d’une éventuelle réouverture d’ici là. Des commerçants qui, pour une partie d’entre eux, ont décidé de s’organiser sans attendre l’aide de l’État.
Finistère : des achats de Noël retardés pour aider les commerçants
Avec la mise en place d’un nouveau confinement depuis la fin du mois d’octobre, de nombreux commerces de proximité dont les activités sont jugées « non-essentielles » voient la pérennité de leur trésorerie menacée. Si les dispositifs d’aides proposés par l’État viennent (très) partiellement combler le manque à gagner pour les commerçants, des initiatives lancées par des organismes locaux émergent ici et là pour tenter de maintenir ce tissu économique à flots.
C’est le cas dans le Finistère où la CCIMBO (Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest) en appelle à la solidarité des consommateurs. Comment ? En leur suggérant d’attendre pour effectuer leur achats de Noël afin de « laisser leur chance de survie à nos commerces et à nos rues commerçantes. »
Les élus de la CCIMBO, qui considèrent par ailleurs que « l’existence des commerces dans les centres villes et dans les centres bourgs » est menacée par ce deuxième confinement », incitent donc à la solidarité avec les commerçants, « sans délai, et pendant qu’il est encore temps ».
Dans l’espoir d’une réouverture avant Noël
Ainsi, la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Bretagne ouest encourage également les consommateurs à ne pas se rendre sur « les grandes plates-formes d’achats en ligne » pour faire leurs emplettes avant les fêtes ». Dans le même temps, les élus en appellent aussi au soutien du public : « aidez-nous à faire pression auprès des autorités pour éviter une concurrence déloyale et injuste ».
Pour appuyer leur plaidoyer, ils insistent sur la double fonction des commerces de centre-ville, qui, outre leur rôle de « permettre aux clients de trouver le produit dont ils ont besoin », ont aussi « une fonction sociétale au service de la cité, de ses habitants et de ses visiteurs ». Les élus ajoutent : « Si la fonction d’achat est rémunérée par le prix du bien, la fonction sociétale bien qu’elle soit souvent reconnue, n’est pas rémunérée. »
Quant à une réouverture de ces commerces de proximité avant Noël, la CCIMBO veut y croire et rappelle que « le gouvernement a été sollicité par les CCI, les élus locaux, les fédérations professionnelles pour que des mesures plus réalistes soient adoptées afin de permettre l’ouverture de toutes les boutiques. » Avant de conclure que « l’hypothèse que ces mesures réalistes soient mises en œuvre apparait envisageable ».
La vente en ligne, horizon indépassable ?
À l’inverse, pour tenter de pallier les pertes causées par le reconfinement, de plus en plus de commerçants cherchent à proposer leurs produits en ligne mais se lancer dans l’aventure du e-commerce n’est pas chose facile pour les non-initiés. De plus, si la création d’une boutique en ligne dédiée ainsi que le référencement des produits nécessitent un investissement en temps et en argent, certains commerçants optent pour des solutions intermédiaires afin de limiter les dégâts : c’est ainsi que l’on voit se développer le drive, la livraison à domicile, ou encore le « clic and collect » avec un retrait du produit en magasin.
De plus, pour simplifier la mise en vente de leurs produits tout en développant leur visibilité, d’autres entrepreneurs assurent eux-mêmes la promotion et la présentation de leurs marchandises à travers des lives vidéos sur Facebook et Instagram. Des commerçants qui ont visiblement compris, pour une partie d’entre eux du moins, qu’il ne faudra pas trop compter sur l’État pour sauver leur entreprise.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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