Au cours du weekend dernier, certains quartiers « sensibles » de Rennes ont une nouvelle fois fait parler d’eux avec des attaques menées contre des pompiers et des policiers, entre autres.
Rennes : le Blosne ne se confinent pas pour Halloween…
À Rennes, si les petits commerçants du centre-ville ont dû baisser le rideau depuis plusieurs jours en raison des nouvelles mesures de restriction sanitaires, il est des quartiers où certains habitants bénéficient de davantage de largesses… Durant la nuit d’Halloween, à savoir entre le 31 octobre et le 1er novembre dernier, le quartier du Blosne, dont la mauvaise réputation n’est plus à faire, a été le théâtre de violences diverses. Des incendies de poubelles et de voitures ont été commis. En parallèle, des feux d’artifices, déjà fréquemment tirés depuis plusieurs semaines, l’ont été massivement au cours de cette soirée. Des faits similaires ont été relevés du côté de Bréquigny.
Des feux d’artifices qui ont aussi été tirés en direction des pompiers venus éteindre les feux dans le quartier du Blosne ainsi que des policiers. Quant aux tireurs, la police rennaise indique qu’il s’agissait de « groupes de dix à quinze personnes », effectuant des tirs de mortier en direction des véhicules des forces de l’ordre. Les assaillants échappant par la suite aux policiers en s’enfuyant dans les halls d’immeubles.
Ironie de l’histoire et preuve supplémentaire des difficultés des autorités à appréhender le phénomène, l’arrêté préfectoral pris pour interdire la vente de feux d’artifice en Ille-et-Vilaine n’aura pas servi à grand chose puisqu’il est aisé de se procurer ces objets via Internet.
Nouvelle attaque à Maurepas le lendemain
Le soir suivant, dans la nuit du 1er au 2 novembre, c’est à Maurepas cette fois, un quartier à la sociologie (et à la composition) similaire à celle du Blosne, que des violences ont eu lieu. Tandis qu’ils furent appelés pour un feu de poubelles, six pompiers de la caserne de Beauregard ont été attaqués à coups de tirs de mortiers lors de leur intervention. Les forces de l’ordre ont alors été dépêchés sur place et aucun blessé n’a été à déplorer.
Mais, selon le secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, « en tir tendu, la température du mortier peut atteindre les 1 000 °C. Ces engins peuvent tuer. » À l’issue de ce weekend mouvementé, il n’avait été procédé à aucune interpellation aux dernières nouvelles, renforçant encore le sentiment d’impunité des racailles rennaises.
De son côté, Lénaïc Briéro, adjointe à la maire de Rennes déléguée à la sécurité, a jugé, dans un communiqué, « inadmissible que les forces de police et les pompiers soient menacés et pris pour cible. » Et d’ajouter : « Nous déplorons la bêtise des auteurs des actes commis cette nuit, qui auraient pu avoir des conséquences graves ». En somme, les formulations habituelles que l’on entend généralement à la suite de ce genre de scènes. Et qui seront de nouveau de mise lors du prochain épisode, tandis que Rennes s’habitue progressivement à ces violences urbaines…
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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