L’agression d’un pope orthodoxe à Lyon samedi dernier – touché à bout portant par deux balles dans le foie – tiendrait-elle plus du fait divers sanglant que de l’attentat ? Le tireur est toujours recherché et le prêtre hospitalisé.
Un ancien moine orthodoxe défroqué, Jean Michel Dhimoila, avait été entendu par la police et relâché depuis. Accusé sur les réseaux sociaux d’être le tireur – principalement par des internautes qui dénonçaient la différence de traitement médiatique avec Nice et par des figures d’extrême gauche, jusqu’à Melenchon – notamment parce qu’il a été candidat pour Debout la France, il s’est expliqué.
« Les médias ont mis en avant le fait que c’était un prêtre et c’était devant une église, alors qu’il n’était plus prêtre dans la mesure où il était suspendu par son évêque » (…) « au moment des faits j’étais en train de faire les courses, les caméras de surveillance pourront le démontrer » (…) pour la police je ne corresponds pas au profil du suspect » a-t-il déclaré à la presse locale.
Il s’avère par ailleurs qu’il a soutenu par le passé les antifas et le lobby pro-migrants grec, dont le réalisateur d’extrême gauche Yannis Youlountas. En 2018 il avait été condamné à 1000 € d’amende pour diffamation – notamment des articles sur son blog et une lettre à l’ambassade de Grèce en France – après avoir accusé le prêtre de dérives diverses, notamment de moeurs, et de fraudes. Il avait ensuite été exclu de cette église, par un communiqué très sec avec sa photo derrière les barreaux du box des accusés.
Un droit de réponse de l’un des membres de l’église, par ailleurs avocat, éclaire d’un jour cru les tensions au sein de cette communauté . D’après LyonMag (2/11) le prêtre, arrivé en France en 2011, avait démissionné de sa cure et devait prochainement retourner en Grèce.
Louis Moulin
Illustration : DR
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