Le récent cas d’un djihadiste, sorti de prison et qui préparait un nouvel attentat en escroquant antiquaires et bijoutiers à Nantes et sur la côte montre que la Bretagne n’est pas épargnée par le fondamentalisme islamique. Combien de personnes suivies comptent les départements bretons ?
Selon une carte publiée par le Monde en 2017, le fichier de traitement des signalés pour la prévention et la radicalisation comptait alors 16.000 inscrits, dont 89 en Ille-et-Vilaine, 73 en Loire-Atlantique, 90 dans les Côtes d’Armor, 92 dans le Finistère et seulement 28 dans le Morbihan, soit 372 sur les cinq départements bretons.
Il y en a aussi évidemment dans les départements limitrophes : 28 aussi seulement en Vendée où pour exprimer sa radicalité, il y a la manière de conduire et la liqueur de mogette distillée à Luçon, 43 dans le Maine-et-Loire, 53 en Mayenne, 77 en Sarthe, décidément réfractaires aux rillettes, 36 dans la Manche, 127 dans le Calvados – c’est facile, ils ne boivent pas une goutte – mais seulement 20 dans les deux Sèvres, où le cheptel caprin est plus accessible que les mythiques 72 vierges promises par les djihadistes.
Néanmoins l’auteur de l’attentat de Nice, Brahim Aouissaoui, 21 ans, n’était pas fiché S… et pour cause, son arrivée en France n’était pas même connue. Via Lampedusa puis l’Italie, il a suivi le circuit d’arrivée des « mineurs isolés étrangers » qui sont souvent, ni mineurs ni isolés. L’évaluation du risque djihadiste dans leurs rangs est inexistante – alors qu’ils sont pourtant plusieurs centaines tant à Rennes qu’à Nantes où ils contribuent largement à la délinquance locale.
Des groupes plus modestes se retrouvent aussi à Brest, Saint-Nazaire, Saint-Malo ou encore Saint-Brieuc et Lorient, et bougent fréquemment entre les villes, une fois qu’ils sont trop connus. Leur extrême mobilité, leur connaissance des failles de la loi et des villes où les juges sont plus permissifs (Nantes est en bonne position), « tuyaux » qu’ils se partagent entre eux et à destination de ceux qui n’ont pas encore quitté le Maghreb, leur consommation addictive de drogue, d’alcool et de médicaments (karkoubi) en font une population très difficile à suivre et à surveiller dans l’état actuel des suivis sociaux et policiers. Les effectifs et les locuteurs arabes manquent aussi franchement.
L’attentat de Nice montre cependant que le dispositif de fichage djihadiste a des failles béantes et qu’il serait urgent d’y remédier, avant même de parler d’expulsion des clandestins ou de renforcement des politiques sécuritaires. Le savoir, c’est le pouvoir, et l’Etat n’a ni l’un ni l’autre, mais ce sont des grand-mères en prières dans une basilique niçoise ou un professeur d’histoire qui se font égorger, pas les ministres ou le président.
Louis Moulin
Illustration : DR
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Une réponse à “Terrorisme islamique : combien de personnes suivies en Bretagne ?”
Tout refuge est bon à prendre pour se blottir dans de sempiternels atermoiements concernant les contrôles de la masse d’immigrés musulmans introduits pour éviter le moment d’un acte politique digne à la hauteur du Problème ignoble qu’ils, ces pouvoirs politiques irresponsables, ont eux-mêmes créé.
Ces diserts éhontés vivant d’une angélique corruption clientéliste sont devenus aujourd’hui des pétochards vendus à leur monstre barbare chariatique menaçant, même si cette monstruosité agissante n’attaque pour l’instant que des innocents dans une Société Française abandonnée, maltraitée .
Les seuls actes de cette caste indigne est de se confondre sur un terrain surprotégé dans de fausses compassions.
Notre Théâtreux impubéral un ballon à la main condense toute la bouffonnerie abyssale d’un contexte tragique.