Sean Connery est mort hier, la veille de Samhainn. La fête celtique qui marque le changement d’année et l’ouverture de l’Autre monde.
Il avait fêté ses 90 ans le 25 août dernier. Son nom reste attaché à la série des James Bond. Premier acteur à incarner au cinéma, en 1962, le personnage d’agent secret britannique créé par Ian Fleming, dans James Bond contre Dr No, il est incontestablement celui qui a le plus marqué le rôle – même si Roger Moore l’a joué une fois de plus que lui.
Sa carrière a été marquée par plusieurs autres rôles majeurs comme
- Daniel Dravot, dans L’Homme qui voulut être roi, adaptation par John Huston d’un roman de Rudyard Kipling (1975).
- Guillaume de Baskerville, dans Le Nom de la rose, film de Jean-Jacques Annaud adapté d’un roman d’Umberto Eco (1986).
- Le commandant Marko Ramius, dans À la poursuite d’Octobre rouge, film de John McTiernan adapté du premier roman de Tom Clancy (1990).
Il était né à Édimbourg dans une famille modeste. Son père, Joseph Connery, était ouvrier, sa mère, Euphemia McLean, femme de ménage. Il devait son nom irlandais à des arrière-grands-parents émigrés en Écosse au 19e s. Une partie de sa famille maternelle était originaire du nord de l’île de Skye.
Après les petits boulots, le succès au cinéma
Il s’était engagé dans la Royal Navy à 16 ans, en 1946 et l’avait quitté pour raison de santé trois ans plus tard. De cette époque, il avait conservé un tatouage qui disait : « Scotland Forever ». Après avoir exercé divers petits métiers, il avait décidé à 23 ans de devenir acteur. Sa haute taille (1,88 m) et sa musculation puissante étaient d’excellents atouts. Il avait vite réussi à décrocher de petits rôles au théâtre puis à la télévision, et à partir de 1957 au cinéma (son premier rôle : celui d’un petit truand).
Après avoir joué plusieurs seconds rôles (dont un dans Le Jour le plus long), il avait été préféré à des centaines d’autres candidats pour incarner le rôle de James Bond. Et ce malgré l’avis de Ian Fleming lui-même, qui s’imaginait mal comment ce « cascadeur écossais » pourrait incarner le raffiné commandant Bond. (L’écrivain avait vite changé d’avis, au point de doter son héros d’un père Highlander). Malgré l’immense succès mondial de la série, Sean Connery avait renoncé au rôle au bout d’une dizaine d’années, refusant d’être prisonnier de son personnage. Il l’avait cependant repris exceptionnellement en 1983 dans Jamais plus jamais.
Fidèle à l’Écosse
Longtemps propriétaire d’un château en Provence et de villas en Grèce et en Espagne, Sean Connery s’était finalement installé aux Bahamas avec sa seconde femme, Micheline Roquebrune, d’origine française. Mais son cœur était resté écossais. Adhérent du Scottish Nattional Party, il s’était maintes fois prononcé en faveur de l’indépendance écossaise. Il avait même déclaré en 2007 qu’il ne reviendrait en Écosse qu’une fois celle-ci devenue indépendante.
Portant le kilt avec une élégance consommée, il avait adopté le tartan du clan McLean, celui de sa mère, pour son costume de cérémonie. Il l’arborait en 2000 quand, au château de Holyrood à Édimbourg, il avait été anobli par la reine Elizabeth.
« Notre nation pleure l’un de ses fils les plus aimés », a déclaré Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise. (…) Sean était une légende internationale, mais il était avant tout un fier patriote écossais. Par sa présence éminente à l’inauguration du parlement d’Écosse, il avait témoigné de son dévouement à son pays. Il était un grand soutien du SNP et un avocat de toujours d’une écosse indépendante — en tant que parti et que mouvement, nous lui devons beaucoup. »
Illustration : [cc] peinture murale de l’hôtel Scotia Airport à Paisley, photo Thomas Nugent via Geograph
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4 réponses à “Adieu à l’acteur écossais Sean Connery”
Un grand homme en effet, qu’il repose en paix.
Je ne puis m’empêcher un petit calembour malgré cette triste nouvelle.
Il parait que Sean Connery a failli épouser la chanteuse de jazz Aretha Franklin , mais celle ci aurait refusé car elle se serait alors appelée Aretha Connery !! :)
Effectivement, un acteur inoubliable.
Un exemple pour les Ecossais (Scotland the brave) et que ce Peuple devrait suivre face à l’invasion islamiste (ministre -charia- de la justice )
Peut-être certains seraient-ils intéressés de connaître la génèse du personnage de James BOND?
La voici: Son auteur, Ian FLEMING, était espion au service de Sa Majesté pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Comme beaucoup d’autres espions de tous bords, il se retrouva au Portugal, pays neutre, plus précisément dans la fameuse station climatique d’ESTORIL qui était alors un nid d’espions.
Ceux-ci se retrouvaient au Casino ou dans les hôtels, tels que le Palacio où logeaient les anglais ou au Atlantico que préféraient les allemands.
C’est ainsi qu’il fit la connaissance d’un triple-agent slave, POPOV, qui servit de modèle pour le personnage de James BOND. Et ainsi naquit le film « Casino Royale », dont cependant l’histoire se déroule dans un pays des Balkans.