Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. A cette occasion, chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ces témoins du Chris qu’ils soient connus ou inconnus, canonisés ou pas.
« La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…» peut-on lire sur le site de l’église catholique.
La Toussaint, son histoire
Au IVe siècle, l’église grecque décide de fêter les martyrs chrétiens. À l’origine, les premiers saints, après les apôtres, étaient des martyrs, morts pour leur foi. Cette fête est célébrée le premier dimanche après la Pentecôte dans l’église orthodoxe. Au VIIe siècle, l’église catholique fait du Panthéon de Rome une église dédiée à Sainte-Marie des martyrs. Ainsi, au culte des divinités romaines se substitue le culte des saints catholiques. C’est à cette occasion que la fête de la Toussaint est instituée à l’origine, en mai.
Puis cette fête a été déplacée au 1er novembre, sans doute pour se calquer sur le nouvel an celte, qui suit la nuit de la Samain, porte d’accès et de communication entre les morts et les vivants. Comme le souligne l’Encyclopédie de la religion, « Samain resta une fête populaire chez les Celtes tout au long de la christianisation de la Grande-Bretagne. L’Église britannique essaya de détourner cet attrait pour les rites païens en ajoutant une fête chrétienne sur le calendrier à la même date que Samain. […] La commémoration britannique médiévale de la Toussaint aurait été à l’origine de l’adoption universelle de cette fête par l’Église chrétienne. »
Le Breton Jean Markale met en évidence l’influence croissante des moines irlandais en Europe à cette époque. La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) note également ceci : « Les Irlandais réservaient le premier jour du mois aux grandes fêtes, et puisque le 1er novembre marquait de surcroît le début de l’hiver celte, c’était une date appropriée pour célébrer tous les saints. » Finalement, en 835, le pape Grégoire IV universalisa cette fête.
La célébration liturgique commence aux vêpres le soir du et se termine à la fin du 1er novembre. Elle précède d’un jour la Commémoration des fidèles défunts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre.
Malgré le confinement imposé par les autorités, ils n’empêcheront personne d’aller dans les cimetières de France rendre hommage à leurs morts à cette occasion.
Illustration : DR
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