« On se croirait le 24 décembre », dit cette dame, étonnée, du côté du cours des 50 otages. Il n’est pas 17 heures et les files de voitures s’allongent dans le centre de Nantes. En périphérie, c’est encore pire : on dirait que la ville se vide. Les Nantais ont parfaitement intégré l’idée du reconfinement. Beaucoup préfèrent le passer ailleurs.
D’autres resteront et s’empressent de faire leurs réserves. Dans les supermarchés, les produits classiques des périodes troublées défilent en caisse : riz, pâtes, sucre, huile… Moins qu’au 16 mars, cependant : on imagine qu’il reste des stocks. Seul le papier toilette paraît recherché en quantité.
Chez les coiffeurs, les ciseaux s’agitent. Parmi les établissements les plus fréquentés cet après-midi, on note aussi La Poste, les opérateurs de téléphonie mobile, les bureaux de tabac, les établissements de vapotage. Rue Santeuil, une file s’est formée à la porte du magasin Nespresso. De même rue du Calvaire devant les tissus Myrtille : de quoi produire des masques artisanaux en gros ?
Pourtant, si les files sont celles du 24 décembre, l’ambiance n’y est pas. Beaucoup de visages sont graves. Des sirènes de police retentissent ça et là : avant le confinement, les Nantais ont aussi fait provision de tristesse et de colère.
Illustrations : photos BI, droits réservés
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2 réponses à “Que stockent les Nantais avant le reconfinement ?”
Un confinement où vous pouvez (devez) aller au boulot et où vous êtes assignés à résidence le reste du temps, c’est clairement une opération de contrôle social de la population. Il faut avoir ce que je pense dans les yeux pour croire une seconde à l’utilité sanitaire d’une telle ânerie.
Entièrement d’accord avec vous. Je pense qu’il aurait été plus judicieux d’être plus sévère précédemment avec l’application des normes sanitaires au niveau de la jeunesse et des rassemblements de groupes comme ceux par exemple pour Le Mali et d’imposer les masques à l’ensemble de la population avant de prendre la décision de reconfiner