Le corps humain n’avait pas encore révélé tous ses secrets ? Un groupe de scientifiques néerlandais a annoncé avoir découvert un nouvel organe en plein milieu du crâne. Non sans conséquences…
Des glandes « tubariennes » découvertes par hasard
Le corps humain avait-il encore des secrets pour la recherche médicale ? C’est ce qu’il faut retenir des travaux d’un groupe de médecins néerlandais rapportés dans une étude publiée le 27 septembre dernier. Ils viennent en effet de découvrir une paire de glandes salivaires auparavant ignorées qui sont cachées dans notre crâne, là où la cavité nasale et la gorge se rejoignent, derrière le nez et au-dessus du palais.
Une découverte fortuite tandis que l’équipe, afin de localiser les tumeurs chez des patients atteints de cancer de la prostate ou de la glande urétrale, travaillait sur une nouvelle méthode d’imagerie. Et, en s’intéressant à certaines images médicales, les médecins ont été interpellés par la présence d’un nouvel organe.
Ces deux nouvelles glandes viendraient donc s’ajouter à la liste des trois ensembles de glandes salivaires dites « majeures » et déjà recensées, à savoir les glandes parotides (près des oreilles), les glandes sublinguales (sous la langue) et les glandes sous-maxillaires (sous la mâchoire). La fonction de ces glandes salivaires est de produire la salive nécessaire à la mastication mais aussi à la digestion, à la déglutition, ou encore à la dégustation et à l’hygiène dentaire.
Un organe qui pourrait faire progresser les traitements
Quant à leur utilité, ces glandes « tubariennes » pourraient jouer un rôle dans « la lubrification et la déglutition du nasopharynx » selon le groupe de scientifiques à l’origine de la publication. Concernant sa taille, ce nouvel organe serait plus gros que les quelques 1 000 glandes salivaires « mineures » supplémentaires présentes dans la cavité buccale et le tractus aérodigestif.
Mais ce serait en raison de leur emplacement difficile d’accès que ces glandes « tubariennes » sont passées sous les radars des anatomistes depuis tant d’années. Et pour cause : le groupe de médecins indique que « cette zone ne peut être visualisée que par endoscopie nasale ».
Enfin, cette découverte pourrait permettre de faire progresser les traitement contre le cancer et les tumeurs car, en ayant désormais connaissance de la présence de ces glandes, cela pourrait « aider à expliquer pourquoi les personnes qui subissent une radiothérapie pour un cancer de la tête ou du cou se retrouvent si souvent avec une sécheresse chronique de la bouche et des problèmes de déglutition » selon l’un des auteurs de l’étude.
Toutefois, d’autres analyses doivent être réalisées sur un échantillon plus vaste de patients pour confirmer les résultats précédents…
AK
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Kalhh)
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