Avec trois utilisateurs de Facebook qui décèdent dans le monde toutes les minutes, comment les proches d’un défunt peuvent-ils gérer au mieux la « vie numérique » de ce dernier après sa mort ? Quelques conseils.
Un « testament numérique » à prendre en compte…
Si le sujet peut paraître lugubre en cette période de Toussaint, il n’en est pas moins utile pour les familles de défunts devant régler diverses formalités à la suite du décès, y compris concernant l’activité numérique de la personne décédée. Tandis qu’à chaque minute passant, on dénombre en moyenne trois utilisateurs de Facebook qui décèdent de par le monde, les réseaux sociaux continuent de célébrer leurs anniversaires, partager leurs photos souvenirs et de faire apparaître leur nom dans la barre de recherche.
Une charge émotionnelle très importante pèse alors sur les légataires. Selon certaines estimations, il y aurait 1,2 million de comptes emails appartenant à des personnes décédées en France et Facebook hébergerait sur sa plateforme les profils de plus de 90 millions de personnes disparues. Si Internet nous rend immortel, quelles sont les frontières du deuil numérique ?
Le nouveau marché des « dernières volontés digitales »
Face à ce problème très contemporain de la gestion des comptes d’un défunt sur les réseaux sociaux, certaines sociétés spécialisées dans la réputation en ligne y ont vu une opportunité de business en se positionnant sur ce nouveau marché. Et proposent notamment des services de deuil numérique consistant à laisser son testament 2.0. Des « dernières volontés digitales » qui seront alors mises en œuvre lors du décès du client.
Ainsi, pour chaque site comportant un compte utilisateur, il sera possible de prédéterminer site par site ses souhaits : la transmission à un proche, la suppression ou encore la transformation en stèle, en monument numérique. Ces entreprises peuvent aussi prendre en charge la clôture des comptes sociaux et des boîtes mails tout en protégeant le nom du défunt et éviter des sollicitations numériques.
Comment gérer soi-même les comptes d’un proche décédé ?
Mais cette gestion de la vie numérique d’un défunt peut également être réalisée par les proches. À commencer par Facebook, qui propose deux options : la suppression du compte de la personne décédée ou sa transformation en compte de commémoration.
En choisissant la suppression, il est alors nécessaire d’envoyer à Facebook une preuve que vous êtes un membre de la famille proche ou bien exécuteur testamentaire ainsi que l’acte de décès de la personne. Sont autorisées une procuration, un acte de naissance, un testament ou une lettre de succession. Concernant la preuve du décès, les proches doivent fournir une notice nécrologique ou une carte commémorative. Une fois la demande envoyée, Facebook vous aidera à supprimer le compte de votre proche.
Pour ce qui est de la transformation en compte de commémoration, les formalités sont plus simples puisqu’il suffit d’informer le réseau social de la mort de l’individu en question.
Twitter et Instagram, mode d’emploi
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