Face à la pression migratoire pesant sur sa frontière nord-est avec la Turquie, la Grèce a décidé de se doter de moyens supplémentaires pour lutter contre l’immigration illégale en construisant un mur de 26 kilomètres de long.
La Grèce dos au mur devant la Turquie
Les images du printemps 2020 étaient sans équivoque. Les forces de sécurité grecques avaient dû jouer les sentinelles de l’Europe face à des vagues de dizaines de milliers de migrants prenant violemment d’assaut la frontière du pays, qui est aussi la porte d’entrée dans l’espace Schengen aux confins orientaux du continent. Le rôle trouble des autorités turques dans l’organisation de ce flux migratoire était aussi apparu au grand jour…
Depuis, la Grèce tente de réagir et de se prémunir de nouvelles arrivées massives, avec plus ou moins de succès, notamment dans les îles de la Mer Égée. Le Pays envisage désormais de recourir à un autre moyen pour stopper les migrants. Le gouvernement grec dit avoir finalisé des plans pour construire un mur le long de sa frontière nord-est avec la Turquie, par crainte que les migrants n’essaient d’organiser des passages en masse.
Le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas, a déclaré le 19 octobre dernier que le mur en question, d’une longueur de 26 kilomètres, viendrait compléter une section de clôture existante de 10 kilomètres dans le cadre d’un projet de 63 millions d’euros qui devrait être achevé d’ici la fin avril 2021.
400 gardes-frontières supplémentaires
Quatre entreprises de construction grecques ont été sélectionnées pour construire le nouveau mur et améliorer la section existante de la clôture, qui longe ou est proche de la rivière Evros, laquelle forme une grande partie de la frontière entre les deux pays. Les autorités grecques indiquent que le mur de cinq mètres de hauteur sera réalisé à l’aide de montants en acier galvanisé et de fondations en béton.
Ce mur sera aussi doté d’un réseau de caméras de surveillance, comme l’ensemble des 192 kilomètres de la frontière gréco-turque. Un dispositif réclamé depuis plus de 5 ans par les policiers des postes-frontières… En parallèle, la police grecque a déjà commencé à tester des sirènes mobiles très puissantes, destinées à dissuader les migrants de franchir la frontière.
Le mur en question devrait donc ressembler à la modélisation suivante :
Par ailleurs, d’autres sources rapportent que le gouvernement grec envisagerait de recruter 400 gardes-frontières supplémentaires pour surveiller cette zone située au nord-est de l’Evros.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Charismaniac)
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3 réponses à “Grèce. Un mur de 26 km construit à la frontière turque pour stopper l’immigration”
Il est grand temps, surtout aujourd’hui où ça chauffe avec Erdogan.
Voilà bien un projet qui DEVRAIT être soutenu et financé par l’union européenne. Ce sont tous nos pays qui serait impactés si le cinglé d’Erdogan ouvrait ses frontières.
En attendant les euro-béats pourront toujours chouiner en dénonçant l’horrible Trump et son mur à la frontière mexicaine.
il etait temps !