On nomme souvent complotistes ceux qui affirment qu’une minorité active d’individus influence les politiques mondiales pour augmenter son pouvoir.
Deux choses sont assez simples à constater : Il y a une réelle volonté assumée d’instances mondiales et de milliardaires privés d’arriver à une gouvernance mondiale, donc supra-étatique, les plus timorés affirmant vouloir se reposer sur les états, les plus hardis voulant les supprimer. Visitez le site de l’Open Society qui explique son dessein ! Ecoutez les interventions de Jacques Attali, observez le prochain thème du forum de Davos. Les revendications ne manquent pas.
La seconde est qu’en dehors de toute morale communautaire ou religieuse, dans une société qui promeut le gain d’argent et de pouvoir, par la libre concurrence comme norme de réussite sociale, toute personne en situation de gagner des parts de marché, de pouvoir, d’influence et d’argent n’aura de cesse de se battre dans ce sens. Donc un homme à la tête d’une fortune supérieure à celle de certains états, mais dont il n’a pas à assumer toutes les charges (éducation, retraites, armée, infrastructures, administration, aménagement du territoire), aura tout le loisir d’employer sa fortune à faire de l’influence pour augmenter son pouvoir.
Gardons à l’esprit que corrompre un homme qui attribue des subventions de l’ordre de centaine de milliers d’euros est à sa portée. N’oublions pas que le bien connu Soros a pu déstabilier la Livre Sterling à une époque où il était beaucoup moins puissant qu’aujourd’hui. N’oublions pas que Jeffrey Epstein tenait dans sa main bon nombre de journalistes, hommes d’affaires et d’hommes politiques qu’il avait reçus dans son île avec des jeunes filles mineures. Que le jeune Zuckerberg négocie en position de force avec Emmanuel Macron, qui est quand même président d’une puissance nucléaire, au conseil de sécurité de l’ONU et qui a encore une certaine influence mondiale. Que Twitter et Facebook peuvent agir largement sur les élections américaines par la censure de messages et articles pro-Trump. Ils censurent même le président de la 1ère puissance mondiale dont ils sont censés être les citoyens.
Si c’est du complotisme, il faut reconnaître que ça n’est pas complètement aberrant, et qu’il est légitime de se poser la question. Et que les institutions visant à la séparation des pouvoirs, les garde-fous constitutionnels qui ont été mis en place par le passé étaient précisément destinés à éviter cette possibilité de captation des pouvoirs. A une époque où la puissance numérique et médiatique n’était pas envisagée ! Il est donc normal et urgent de se reposer la question de ces pouvoirs hors de contrôle.
Car en définitive, ces partisans d’une gouvernance mondiale fondée sur la libre circulation des biens, des capitaux et l’interchangeabilité des personnes ont un dernier ennemi désigné après avoir liquidé les liens traditionnels de nos sociétés, ce sont les états. Car ces états sont les dernières instances qui permettent aux peuples, même aujourd’hui de manière un peu dérisoire, de se défendre contre leur rapacité. Les lois bio-éthiques, aussi insuffisantes soient-elles, limitent leur action. De même pour les normes juridiques, sociales, écologiques… La loi sur la protection des données, sur les garanties apportées par les banques. Sans les états ou ce qu’il en reste, rien de tout ça. Et nous marchons vers la fin des états, par l’entremise des organisations mondiales (OMC/ONU/FMI…), la dé-crédibilisation des gouvernants (Fête de la musique à l’Elysée, affaire Epstein, et toutes les malversations successives, gestion de crise, notamment COVID…), et la dépendance des états à la dette. Sans parler de la dépendance des peuples aux réseaux informatiques et leur détournement du politique. Nous sommes en marche, oui, mais vers la gouvernance mondiale. Et quand on décrypte simplement le programme et les déclarations de Macron, il n’y a pas de doute. La France et ses institutions n’ont plus lieu d’être, sauf quand il s’agit de le protéger lui et de conserver son pouvoir.
Ça n’est pas du complotisme, c’est juste l’observation objective de comportements logiques de personnes extrêmement riches et puissantes qui n’ont pas d’attaches dans les communautés nationales actuelles, et qui ne cherchent, comme quasiment tout le monde dans nos sociétés en crise de sens, que le pouvoir et l’argent.
Dans cette perspective, pas étonnant que les groupuscules d’extrême-gauche soient les complices de ces financiers milliardaires. Ne se réclament-ils pas contre les nations, contre les frontières et contre l’état ? Ils sont bien altermondialistes et pas anti-mondialistes.
Aujourd’hui, la gestion mondiale de la lutte contre le réchauffement (nécessairement mondial s’il est dû au CO2 anthropique), et de la lutte contre les pandémies (mondiales également) sont une aubaine pas si hasardeuse. Ils sont en marche, et en marche forcée si ça ne vous plait pas.
JEAN-PIERRE LAMORGUE
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Une réponse à “La gouvernance globale contre les États [L’Agora]”
Ce monsieur a une vision très claire de ce qui est entrain de nous arriver