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Après l’attentat de Conflans. La victime, Samuel Paty, dans le collimateur de sa hiérarchie ?

Tout le monde sait maintenant que Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo à ses élèves de quatrième, a été tué par un Tchétchène de 18 ans, Abdullah Anzorov, accueilli par la France avec sa famille au titre de l’asile politique depuis 2008. Mais cet attentat abject soulève aussi la responsabilité de sa hiérarchie – qui allait le désavouer – et de certains de ses collègues, qui ont préféré se soumettre à l’islamisme plutôt que de défendre la République, par lâcheté ou carriérisme.

Une amie de promotion de Macron à l’ENA soumise à l’islam ?

Abdelhakim Sefrioui, prédicateur islamiste connu des renseignements depuis le début des années 2000, affirmait ainsi, après la mobilisation de musulmans radicalisés sur les réseaux sociaux, que le professeur allait être sanctionné par sa hiérarchie : « Comme il n’allait rien y avoir de la part de l’établissement [aucune suite ni sanction, NDLR], nous sommes partis avec la ferme intention de mobiliser pour une action devant l’établissement et devant l’inspection académique. Mais, dans l’après-midi, l’Inspection académique a contacté le parent d’élève et lui a exprimé son étonnement et [le fait] qu’ils allaient sévir ».
La rectrice de Versailles n’est autre qu’une amie de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA, Charline Avenel ; en 2018, le gouvernement avait fait discrètement changer les règles de nomination des recteurs pour placer 12 non-doctorants au lieu de 6 précédemment, et permettre ainsi la nomination de diverses personnes… dont Charline Avenel. Versailles est un poste prestigieux, étant, avec 1 million d’élèves, la plus grosse académie de France.

L’activiste de droite identitaire Damien Rieu a réclamé, sur les réseaux sociaux, la démission de cette rectrice, qui allait visiblement se soumettre à la bronca lancée par les islamistes et sanctionner l’enseignant pour avoir montré à ses élèves… ce que la République était pourtant unanime à défendre après les attentats de 2015.

L’enseignant dénoncé aux parents d’élèves par ses collègues ?

Un autre post partagé sur les réseaux sociaux sème la polémique. Un collègue de Samuel Paty s’accable : « Nous sommes tous des lâches, on a le sang de sa tête décapitée sur les mains ». En effet, l’académie et les syndicats enseignants l’avaient lâché et pris le parti des parents.

Pis, certains de ses collègues auraient aggravé les choses, affirme un internaute sous le nom de Saliah Bensafi : « Mes collègues ont soutenu les parents d’élève qui sont venus se plaindre. La colère a grandi. Ils ont renseigné les plus virulents sur sa vie privée, ont donné son adresse et ses heures de sortie. Ce soir, je les ai vus se réjouir ».

On ignore s’il s’agit de soumis gauchistes, parmi les premiers à crier « pas d’amalgame » et « les attentats ne représentent pas l’islam », et ce même si un prédicateur musulman radicalisé, ex-imam, a lancé la tempête sur les réseaux sociaux, et que l’auteur de l’attentat a inscrit sa revendication dans un contexte religieux islamique. Ou ceux qui profitent de la neutralisation du terroriste armé et menaçant par les policiers à Eragny pour dénoncer les « violences policières » ; dans une caricature très juste, Marsault leur a réglé leur compte.

Le canal russe sur la France t.me/fifthrepublic partage, sur Telegram, l’opinion d’un analyste militaire russe, Astra Militarum : «  y a-t-il des limites au cuckoldisme des gens ? D’abord les djihadistes, puis les migrants, puis le BLM, à nouveau les djihadistes. Dans ce contexte, quelqu’un doit crier DEUS VULT et s’en prendre aux djihadistes. Le plus important à cette étape, c’est que DEUS VULT ne se transforme pas en un slogan proche, mais dans une autre langue – Gott mit Uns ».

Ou la différence entre le patriotisme – aimer sa patrie, et le nationalisme, détester celle des autres. Par crainte du second, beaucoup de gens qui ont charge d’âme – prêtres, enseignants, politiques, penseurs… refusent aussi le premier. Combien de Français doivent encore mourir, combien de professeurs être décapités, combien de banlieues se séparer du reste de la Nation avant que le bon sens fasse sens ?

Louis Moulin

Illustration : DR
[cc] BREIZH-INFO.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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11 réponses à “Après l’attentat de Conflans. La victime, Samuel Paty, dans le collimateur de sa hiérarchie ?”

  1. Barnabé dit :

    L’Éducation nationale vue de l’intérieur avec toutes ses stupidités et toutes ses lâchetés : « Stupéfiant voyage à travers l’Éducation nationale » chez Amazon. Si le décapiteur n’avait pas agi, Samuel Paty aurait été sanctionné par sa hiérarchie, principal, inspecteur d’académie et rectrice, amie de Macron.

  2. VAFOR dit :

    Pour avoir fait l’apologie d’un journal innommable, un professeur a été décapité par un djihadiste…Le principe de laïcité ne devant pas être remis en cause et le droit de libre pensée des Citoyens étant établi, on est en droit de se demander par quels motifs, tant en Droit français qu’Européen, une École prétendument « laïque » se permet de prendre parti en faveur d’une cellule reconstituée d’agitateurs multirécidivistes se prétendant « journalistes » alors qu’ils n’en ont pas respecté la charte, « semant le trouble dans les esprits et la révolte dans les cœurs » jusqu’à pousser à l’apostat et aux crimes, via les carricatures agressives immorales de Sa sainteté le Pape puis d’un saint Prophète, dessinés le sexe à l’air sur un papier abusif adoubé par la Gauche gauche, mais auparavant interdit en son temps par une ex Droite droite… La Rectrice de Versailles Charline Avenel était une amie de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA. En 2018, le gouvernement avait fait discrètement changer les règles de nomination des recteurs pour placer 12 non-doctorants au lieu de 6 précédemment, permettant ainsi la nomination de diverses personnes dont Charline Avenel. Versailles est un poste prestigieux étant, avec 1 million d’élèves, la plus grosse académie de France. En vertu du principe républicain d’Égalité, si un élève faisait en classe de tels dessins il devrait être applaudi : Quelle « Éducation laïque » ? J’espère recevoir une réponse claire d’un Ministre en un mot « compétent ».

  3. Bourget dit :

    Ils chantent tous « Aux armes citoyens » il faut maintenant passer aux actes, fini l’angélisme de gauche.

  4. FGLR dit :

    Les modérés, ce fléau qui ruine les nations en crise.

  5. Laurence dit :

    Non, je ne pense pas que Charline Avenel est soumise à l’Islam
    Sur Médiapart elle se fait descendre par un Islamo-Collabo de 1ère, Arthur Porto, parce qu’en visite dans une école elle n’avait pas apprécié que des mères voilées interviennent sur le temps scolaire.

  6. Geneviève Hanau Malidin dit :

    Au final beaucoup ont les mains tâchés de sang: la proviseur qui n’a pas vraiment soutenu l’enseignant et a apporté du crédit aux injures du parent d’élève comme au prédicateur, le rectorat qui a décidé de sermonner l’enseignant plutôt que de le soutenir dans sa démarche courageuse quant à son cours sur la liberté d’expression, les collègues qui l’ont critiqué et se sont rangés du côté des parents mais qui viennent maintenant faire semblant de pleurer ou pour se déculpabiliser expriment leurs regrets sur le net, la police qui n’a pas pris assez au sérieux la plainte du professeur pour diffamation. Il aurait dû être sous protection. Blanquer a beau dire  » il n’y avait pas menace de mort », Eh bien si ! Les caricatures ont déjà tué et ne pas le protéger, c’était déjà le condamner à mort. Quelle horreur !

  7. oustric francis dit :

    travail ardu que la quête du sens.. Figé en paradis , enfer, lendemains qui chantent, lutte des classes, dictature du prolétariat, race supérieure, religion dominante et envahissante (pour rester poli) il aboutit aux monstruosités du vingtième siècle et aux crimes des fanatiques du XXI ème…Le sens ne peut se construire dans la pensée que jour après jour, d’instants en instants qui permettent une liberté de jugement, et non l’inféodation à un sens définitif et séculaire porteur de mort..Mais qui s’est donné la peine parmi nos dirigeants de relire Merleau Ponty.. d’avoir une petite culture humaniste et pas celle des sciences politiques ou de l’ ENA qui n’ont de science et de culture que le nom..Perte de sens et sens figé dans un dogme religieux ou politique infligé dès l’enfance, et voila le crime annoncé..le désastre certain..Nous avons tellement de savants ! qui manquent de culture parce qu’ils en savent trop…Qu’ils relisent un peu Rabelais et Montaigne..ou même Voltaire et cessent d’ergoter à perte de sens sur les droits de l’homme qui gantent tant de griffes..Bref, merci de lire ces petites lignes et d’en faire votre profit. Je m’appelle Oustric Francis..

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