La stratégie Alpha, Berlin sera notre tombeau, Sekigahara, Le temps des gens ordinaires, La grande déraison : voici la sélection littéraire de la semaine.
La stratégie Alpha
Dans les années 1980, John Allan Pugsley publia La Stratégie ALPHA; qui fut un best-seller et considéré encore aujourd’hui comme une référence parmi les survivalistes américains. Comment sauver son épargne dans un environnement financier où la catastrophe est certaine mais ses modalités difficilement prévisibles ? C’est à cette simple question que ce livre se propose de répondre, avec un succès jamais démenti en presque 40 ans puisqu’il est devenu, après un passage dans les meilleures ventes du classement du New York Times, la bible de la gestion alternative de patrimoine aux États-Unis. Accessible à tous, ne nécessitant aucune connaissance particulière ou intervention d’intermédiaire financier, ce livre vous apprendra pourquoi les placements financiers ou l’immobilier ne vous seront d’aucun secours dans la catastrophe qui s’annonce, pourquoi la seule stratégie d’investissement sensée consiste à investir dans la valeur d’usage et où et comment placer vos économies en sûreté et avec profit. /
Présenté par Michel Drac – Collection : Guides Pratiques C&R (collection dirigée par Piero San Giorgio)
La stratégie Alpha – John Pugsley – Culture et racines – 20€ (à commander ici)
Berlin sera notre tombeau
La 33 Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne, en français, la « 33e division de grenadiers de la Waffen-SS « Charlemagne », nommée le plus souvent « la division Charlemagne », était l’une des divisions d’infanterie de la Waffen-SS de la Seconde Guerre mondiale. Elle était constituée majoritairement de Français engagés volontaires. Cette division étrangère de l’armée allemande participa à la bataille de Berlin en avril et mai 1945. Sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Henri Fenet, elle fut la dernière compagnie à défendre le bunker d’Hitler.
Michel Koeniguer (Illustrations), Fabien Alquier (Couleur) racontent l’histoire de ces soldats maudits – qui inspirèrent la plume de Jean Mabire notamment – dans une bande dessinée en deux volumes (un troisième à paraitre ?) qui vaut le détour, tant graphiquement qu’historiquement.
Berlin sera notre tombeau, Vol 1 et vol 2 – Koeniguer/Alquier – Editions Paquet – 14€ le volume (à commander ici)
Sekigahara
À l’automne 1600, Tokugawa Ieyasu, l’un des plus fascinants personnages de l’histoire du Japon, sort vainqueur de la plus grande bataille de samouraïs jamais livrée. L’enjeu est de taille, rien de moins que pacifier et unifier l’empire sous sa bannière.
Avant de parvenir à engranger les dividendes de la paix, il aura pourtant fallu tout risquer une ultime fois sur le tapis vert des rizières de Sekigahara, mince vallée sise en plein cœur de l’archipel. La suprême querelle se vide au matin du 21 octobre 1600, mettant aux prises les meilleurs capitaines et les plus vaillants champions de leur temps. Épreuve du gigantisme, près de 170 000 combattants s’y sont taillés en pièces, laissant 30 000 d’entre eux sur le carreau. Il faudra attendre l’épopée napoléonienne pour voir se lever des effectifs similaires sous nos latitudes. À la charnière de deux siècles que tout oppose, Sekigahara bruit également du chant du cygne qu’entonnent malgré eux les guerriers de jadis. À l’issue de la bataille, le temps des seigneurs de guerre, des samouraïs cuirassés et des citadelles touche à sa fin.
Sekigahara, la plus grande bataille des samourais – Julien Peltier – Passés composés – 22€
Le temps des gens ordinaires
A la une du New York Times habillés d’un gilet jaune, poursuivis par les journalistes britanniques à l’occasion du Brexit, fêtés comme des héros pendant la crise sanitaire, redevenus des sujets d’études pour les chercheurs, de nouvelles cibles du marketing électoral pour les partis, les gens ordinaires sont de retour. Les » classes populaires « , le » peuple « , les » petites gens » sont subitement passés de l’ombre à la lumière. Les » déplorables » sont devenus des » héros « . Cette renaissance déborde désormais des cadres du social et du politique pour atteindre le champ culturel. De Hollywood aux rayons des librairies, la culture populaire gagne du terrain. Ses valeurs traditionnelles, – l’attachement à un territoire et à la nation, la solidarité et la préservation d’un capital culturel – imprègnent tous les milieux populaires. Jack London usait d’une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd’hui, plus personne ne voulait s’inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?
Le temps des gens ordinaires – Christophe Guilluy – Flammarion – 19€
La grande déraison
Dans ce nouveau livre, Douglas Murray examine des questions centrales du XXIème siècle : la sexualité, le sexe, la technologie et la race. Il montre que ces sujets vont être les détonateurs principaux de la violence dans les prochaines années. Il met en lumière, exemples à l’appui, les nouvelles guerres culturelles qui se déroulent dans nos lieux de travail, universités, écoles et foyers au nom de la justice sociale, de la politique identitaire et de «l’intersectionnalité».
A l’époque postmoderne, les grands récits religieux et politiques se sont effondrés. A leur place ont émergé un désir croisé de redresser les torts perçus et une militarisation de l’identité, toutes deux accélérées par la puissance des médias sociaux.
Des groupes d’intérêts étroits dominent désormais l’agenda alors que la société devient de plus en plus tribale.
Murray cherche à insuffler un certain bon sens dans et termine par un appel passionné à la liberté d’expression, aux valeurs communes et à la raison, dans une époque où règne chaque jour un peu plus l’hystérie de masse.
La grande déraison – Douglas Murray – Editions du Toucan – 23€ (à commander ici)
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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