Professeur décapité : tué par un Tchétchène, Abdulakh Anzorov, mis à l’index par un prédicateur musulman

Un professeur d’histoire de 47 ans, Samuel Paty, a été égorgé et décapité ce vendredi 16 octobre à Conflans-sainte-Honorine (78) vers 17h30 par un terroriste âgé de 18 ans d’origine tchétchène. Né à Moscou en 2002, Abdullakh Abouzyedevitch Anzorov avait reçu en mars 2020 un titre de séjour français. Sa famille, qui est en France depuis plus d’une décennie, est en garde à vue.

Abdulakh A était connu pour des faits de droit commun, et était membre d’une bande de délinquants d’Eragny, où il côtoyait un islamiste fiché S. Son passage à l’acte – qu’il a revendiqué sur Twitter en postant une photo de la tête décapitée de l’enseignant en s’adressant à « Macron, chef des incroyants » n’est donc pas lié au hasard. C’est aussi à Eragny qu’il a été abattu par les policiers, après avoir refusé d’obtempérer à leurs injonctions et avoir menacé plusieurs personnes avec son couteau et son fusil à pompe.

Porte-parole de l’ambassade russe en France, Sergueï Parinov a nié  tout lien avec la Russie : « ce crime n’a aucun lien avec la Russie, puisque cet homme  [Abdulakh Anzorov] vivait en France depuis 12 ans, sa famille a été acceptée par la France ». D’après lui, l’auteur de l’attentat terroriste vivait en France depuis ses six ans, en 2008. Sa famille avait alors reçu l’asile politique, et a été privée de la nationalité russe depuis. En France, sa famille avait un titre de séjour de longue durée. Il a obtenu lui-même un titre de séjour à sa majorité en mars dernier, valable jusqu’en 2030.

Un cours sur les caricatures de Mahomet cible d’un prédicateur musulman radicalisé d’origine marocaine

Le 5 octobre, Samuel Paty avait montré à sa classe de 4e, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, des caricatures du prophète Mahomet parues dans Charlie Hebdo, non sans avoir prévenu ses élèves au préalable et proposé aux élèves musulmans de sortir. Dans cette ville de banlieue « multiculturelle », ce cours avait choqué certains parents d’élèves, notamment d’origine algérienne.

Pis, un prédicateur radicalisé, lié aux frères Musulmans et au Hamas, l’avait mis à l’index sur les réseaux sociaux, déclenchant un torrent de boue contre l’enseignant. Ce prédicateur, Abdelhakim Sefrioui, d’origine marocaine et titulaire de la nationalité française, est dans le radar des services de renseignement depuis le début des années 2000.

Ex-enseignant d’informatique dans l’Education nationale pendant 15 ans, puis imam et libraire, puis proche de Dieudonné, il est devenu un spécialiste de la « désobéissance civile » islamiste, écrit le Point, qui affirme aussi qu’il est un « frère musulman extrême ». Il s’est notamment fait une spécialité de faire des vidéos virales sur les réseaux sociaux, comme celle, le 8 octobre dernier, au côté du père d’une élève, où il explique agir au nom du « conseil des imams de France » et exige « la suspension immédiate de ce voyou », en parlant du professeur. Ce prédicateur a été placé en garde à vue, comme le père d’une élève qui avait diffusé sur Facebook le nom du professeur.

Louis Moulin

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Professeur décapité : tué par un Tchétchène, Abdulakh Anzorov, mis à l’index par un prédicateur musulman”

  1. ubersender dit :

    Il nous paraît extrêmement bizarre et inhabituel qu’un tel acte isolé soit aussi rapidement qualifié « d’attentat terroriste », le seul ayant revendiqué cette qualification étant Macron lui-même !!! Nous vous laissons apprécier. De tels faits sont ordinairement attribués à des « déséquilibrés », surtout lorsqu’ils sont non seulement musulmans mais encore arabes. Ici, le musulman incriminé présente l’avantage de ne pas être arabe, de venir de Russie, ce qui oblige la diplomatie Russe à prendre officiellement ses distances. Tout ce tintamarre qui se produit le lendemain des mises en examen des proches de Macron nous semble éminemment suspect et nous rappelle ces chocs qui, pendant le mouvement des gilets jaunes, perturbaient opportunément l’opinion publique les veilles de grandes manifestations.

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