En Slovaquie, Marian Kotleba, président du parti nationaliste Notre Slovaquie, qui siège au Parlement slovaque, a été reconnu coupable d’utilisation illégale de symboles néo-nazis et condamné lundi à quatre ans et quatre mois de prison.
Marian Kotleba, chef du parti populaire Notre Slovaquie, était en procès après avoir remis à trois familles pauvres des chèques de 1 488 euros le 14 mars 2017, jour de la création de « La République Slovaque » en 1939, sous autorité de l’Allemagne nazie. Les juges y ont vu une référence appuyée à un symbole utilisé dans les milieux néo-nazis, le 14 pouvant signifier les « Quatorze mots » de David Lane : « We must secure the existence of our people and a future for white children » (« Nous devons préserver l’existence de notre peuple et l’avenir des enfants blancs ») et le 88 souvent vue comme une référence aux lettres HH (huitième lettre de l’alphabet) pour Heil Hitler.
Marian Kotleba devrait faire appel du verdict rendu par le tribunal pénal spécialisé de Pezinok sur lequel devra se prononcer la Cour suprême du pays.
Le parti populaire d’extrême droite Notre Slovaquie souhaite que la Slovaquie quitte l’Union européenne et l’OTAN. Il s’agit de la cinquième force politique en Slovaquie d’après les résultats lors des élections législatives de février, élections pour lesquelles le parti a récolté 8 % de suffrages (229 000 voix).
L’an passé, la Cour suprême a rejeté une demande du procureur général du pays visant à interdire le parti de Kotleba. Pour motiver sa demande, Jaromir Ciznar a déclaré que le parti populaire Notre Slovaquie était un groupe extrémiste dont les activités violent la constitution du pays et son objectif est de détruire le système démocratique du pays. Mais le tribunal a jugé que le procureur général n’avait pas fourni suffisamment de preuves pour justifier l’interdiction.
La semaine dernière, en Grèce, l’organisation nationaliste Aube Dorée a été déclarée « organisation criminelle » par la Cour pénale d’Athènes, sous les applaudissements d’une foule, dense, composée de nombreux militants de gauche, d’extrême gauche et d’antifas. L’organisation Aube dorée a été jugée coupable de plusieurs crimes, notamment le meurtre en 2013 du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, celui du Pakistanais Sahzat Luckman, également en 2013, ainsi que l’agression de pêcheurs égyptiens en 2012 et de syndicalistes communistes en 2013.
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3 réponses à “Slovaquie. 4 ans et 4 mois de prison pour Marian Kotleba, le leader du parti parlementaire « Notre Slovaquie »”
Quatre mois de prison pour avoir utilisé le chiffre 1488 ? Diable ! Mais alors, quid de la commémoration de la défaite des armées bretonnes à Saint-Aubin-du-Cormier le 28 juillet 1488 ? Va-t-on poursuivre prochainement leurs organisateurs pour apologie d’un régime défunt ? Quelle soit slovaque, française ou autre, décidément la démocratie parlementaire ne cessera de nous émerveiller !
la democratie des cons. Elle commenc au niveau des députés. avant elle finissée au president,maintenant,c’est pire ,il y a tout ceux de l’Europe,c’est pas rien car ceux là,ce sont des Cons d’or
Nous sommes rentrés dans la dictature du Nouvel ordre mondial dont le but est de passer la population de 7 milliards et demi à 500 millions donc tout ce qui peut aider les gens à VIVRE est considéré comme « crime » Et le pire ce sont tous les gogols qui applaudissent sans penser que leur tour viendra aussi ! La bêtise du peuple est parfois incommensurable !