Le Vlaams Belang est toujours aussi populaire en Flandre selon un nouveau sondage. En cumulant ses intentions de vote avec celles de la N-VA, les nationalistes flamands y sont presque majoritaires.
La nouvelle coalition Vivaldi profite au Vlaams Belang
Après le succès de l’imposante manifestation qu’il a organisé le 27 septembre dernier, le Vlaams Belang est décidément dans une bonne dynamique. Un nouveau sondage réalisé entre les 2 et 8 octobre derniers auprès de 2595 répondants (593 à Bruxelles, 1001 en Wallonie et 1001 en Flandre) révèle que, dans l’hypothèse où une élection aurait lieu ces jours-ci, le Vlaams Belang obtiendrait 25 élus au parlement, ce qui en ferait le premier parti de l’hémicycle avec 7 élus supplémentaires par rapport aux élections de mai 2019.
Avec 27,1 % d’intentions de vote, la formation nationaliste flamande poursuit encore progression au regard d’un précédent sondage réalisé au mois de mai dernier. À l’époque, le Vlaams Belang était déjà le premier parti de Flandre avec 24,5 % d’intentions de vote, un score constituant lui-même une hausse de 6 % par rapport au dernier scrutin régional de mai 2019.
Quant à la N-VA, après une chute de 4,5 points lors de l’enquête d’opinion du mois de mai 2020 (où la « Nouvelle Alliance Flamande » totalisait alors 20,3 % d’intentions de vote), elle regagne quelques points à 22,2 %. En troisième position, on retrouve ensuite le CD&V (10,6 %), suivi par le sp.a (13,7 %) et l’Open Vld (10,9 %).
La Wallonie et Bruxelles à gauche toute
En Wallonie, comme un symbole de l’éclatant contraste avec la Flandre, c’est le Parti socialiste qui reste en tête des intentions de vote avec 21,1 %, devant le Mouvement réformateur (centre-droit) à 19,2 % et le PTB (Parti du Travail de Belgique), ouvertement marxiste et anticapitaliste, qui recueillerait 18,9 % des voix si l’élection avait lieu ces jours-ci.
Enfin, à Bruxelles, le parti « Ecolo » et le plus plébiscité avec 19,8% d’intentions de vote, devant le PS (19,1%), le MR (14%) et le PTB (12,1%). Autant dire que ce sont vraiment deux pays n’ayant rien à voir l’un avec l’autre qui cohabitent actuellement sous la bannière belge puisque, côté flamand, en cumulant les suffrages potentiels du Vlaams Belang et de la N-VA, les nationalistes ne sont plus qu’à quelques points de la majorité (49,3 %).
Ce succès, le Vlaams Belang le doit en grande partie à la stratégie de communication mise en place par son président Tom Van Grieken, une formule que nous avons déjà décryptée dans nos colonnes. Le jeune leader est ainsi devenu la personnalité politique de Belgique la plus populaire sur Facebook avec plus de 500 000 abonnés.
En observant les dynamiques à l’œuvre, il y a fort à parier que la N-VA, refusant pour l’instant de répondre à l’appel du Vlaams Belang pour former un « front flamand » au parlement, finisse par revoir ses positions face aux réalités électorales.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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