Le 10 octobre marquait la journée placée sous le signe de « Pour que vivent nos langues », initiative en faveur des langues régionales, menacées à moyen terme de disparition si rien n’est fait.
Au départ, ce Collectif, constitué à la rentrée scolaire de septembre 2019, s’alarmait des conséquences dévastatrices pour la place des langues régionales dans le système éducatif français induites par la réforme du lycée et du baccalauréat, menée par le Ministre de l’Éducation nationale, M. Jean-Michel Blanquer.
C’est d’ailleurs ce rôle, néfaste, de l’Etat, que rappelle l’organisation de la Redadeg, la course pour la langue bretonne, dans un communiqué adressé à la presse et que nous reproduisons ci-dessous :
10 octobre 2020, journée des langues, baptisée «Pour que vivent nos langues». Nous pensons que la Redadeg est un symbole d’une langue bretonne vivante, c’est pourquoi, réunis ce jour, nous souhaitons apporter notre participation à la réflexion. Depuis des années le combat pour la langue bretonne est porté par le monde associatif, les artistes prenant aussi part à cette lutte. Un des objectifs de la Redadeg est, depuis toujours, de collecter des fonds pour Diwan et pour des projets liés à la langue bretonne.
En ces temps difficiles pour Diwan nous ferons, encore, de notre mieux pour aider le réseau des écoles immersives. Pour y parvenir nous devrons réussir l’édition reportée de 2020, il nous faut donc vendre un maximum de kilomètres avant la fin de cette année. Nous invitons donc les amis de la Redadeg et de la langue bretonne à se rendre sur le site pour acheter leur kilomètre. Malgré des propos bienveillants, l’attitude de l’État est contraire à toute avancée pour les langues dites régionales.
La réforme des lycées, par exemple, est catastrophique et fait baisser le nombre d’élèves faisant le choix de poursuivre leur scolarité en breton. Les grandes difficultés actuelles de Diwan sont aussi liées au refus de nombreuses communes de payer le forfait scolaire pour les élèves de ces écoles. Nous demandons donc à tous les maires de Bretagne de faire ce qui est juste, c’est à dire de payer à Diwan le forfait scolaire pour les enfants de leur commune. La langue bretonne est l’affaire de tous, le monde associatif ne peut pas tout faire et les collectivités locales doivent prendre leur part pour sauver Diwan. Les communes, comme énoncé plus haut, mais aussi les départements bretons et la Région ainsi que l’État ont leur rôle à jouer. Pour que vivent nos langues !
Que chacun joue son rôle…
Illustration : DR
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