Avant propos
L’épidémie suit son cours. Au niveau planétaire, elle marque aujourd’hui le pas, si l’on s’en tient aux nombres de décès déclarés par tous les États concernés. De 50 000 décès/semaine début avril, le nombre de décès est tombé à 36 616 décès/semaine aujourd’hui. Il s’inscrit désormais sur une pente générale très légèrement descendante. La décrue sera longue et devrait se poursuivre durant tout ou partie de l’année 2021, et peut être au-delà.
Au point où nous en sommes, les analyses statistiques et observationnelles permettent de faire apparaître des faits et de soulever quelques questions.
Les populations de souche et/ou de culture latine (Amérique latine et Europe du sud (Italie, France, Espagne, Portugal) ont été les plus affectées: elles ne représentent que 10 à 12% de la population mondiale mais ont affiché les taux de mortalité les plus élevés et cumulé plus de 450 000 décès (près de 45% des pertes mondiales).
Question : Y-a-t-il eu dans ces pays des problèmes d’organisation, de gestion de l’épidémie et/ou d’insuffisances des services de santé et/ou des problèmes de comportements des populations qui pourraient expliquer ces mauvais résultats?
Les populations les plus consommatrices de médicaments, les plus vaccinées, les plus aseptisées et les plus « assistées » médicalement au monde (UE de l’Ouest et USA) et qui disposent des moyens financiers les plus élevés et des systèmes de santé réputés les plus performants ont été très clairement «beaucoup plus» affectées que celles des pays moins développés. Plus de 40% des décès pour moins de 8% de la population mondiale…
Questions : Cette surabondance d’« assistance » médicale depuis la naissance dans ces pays n’a-t-elle pas, in fine, réduit la capacité des organismes humains à se défendre eux mêmes contre la maladie ? N’y a-t-il pas là une explication possible à la meilleure « résistance » des pays en voie de développement (d’Afrique et d’Asie) dont l’état de santé est moins « assisté » que le nôtre ?
N’y a-t-il pas non plus matière à réfléchir sur nos modes de vie et d’alimentation qui ne favorisent pas le maintien en bonne santé de nos populations occidentales «sur (et mal) alimentées» (diabètes, surpoids, obésité, faiblesses cardio-vasculaires: facteurs de comorbidité relevés chez les victimes de la Covid-19).
La moyenne d’âge des personnes décédées est très proche de celle de l’espérance de vie constatée dans les différents pays. Si les plus anciens, donc les plus fragiles, ont été les plus touchés, certains pays, comptant des populations de seniors très nombreuses, ont été relativement épargnés (Japon, Taïwan, Corée du Sud par exemple). Les taux de mortalité y ont été de 30 à 150 fois moindre que les taux occidentaux.
Question : Est-ce une conséquence de la qualité de la gestion de l’épidémie et de la prise en charge des patients, de modes de vie et de consommation plus vertueux ou le simple effet du hasard ?
– Les zones de plus forte densité de population aurait favorisé, selon certains «experts», une progression plus rapide de l’épidémie. Ce qui semble vrai dans certains pays occidentaux ne l’a pas été en Orient (Japon, Taïwan, Corée du Sud, Singapour, Indonésie, Chine …etc) et parfois même dans certains autres pays occidentaux pourtant très densément peuplés (Allemagne, Autriche, Luxembourg).
Question : N’y a-t-il pas eu dans ces résultats différenciés le fruit de la «qualité de gestion» de l’épidémie? Ou faut-il croire que le sort s’est acharné davantage sur certains pays et beaucoup moins sur d’autres?
– Les pays dans lesquels les populations ont fait confiance à leur gouvernance et dans lesquels les gouvernances ont su mériter cette confiance, traiter leur population en adulte, ne pas mentir pour dissimuler leur impréparation et leurs insuffisances, décentraliser la gestion de l’épidémie, faire confiance aux personnels soignants et leur laisser la liberté de prescrire, ont obtenu de bons résultats. Cela a pu être observé en Europe du Nord (Pays scandinaves et Pays Baltes), de l’Est (Groupe de Visegrad), du Sud Est (Grèce, Slovénie, Croatie) et en Europe germanophone (Allemagne, Autriche).
En revanche, lorsque ces conditions n’ont pas été remplies, certaines gouvernances en déficit de confiance et de crédibilité, agissant sous l’influence des lobbies pharmaceutiques et voulant tout diriger du sommet de l’état, à la soviétique, ont obtenu des résultats désastreux. Elles ont dévasté leurs économies pour longtemps sans résultats vraiment probants sur la létalité de l’épidémie.
Question : À quel type de gouvernance doit-on rattacher celle de la France pour sa gestion de l’épidémie en 2020 ?
– S’agissant des traitements utilisés pour aider les patients à triompher eux même de la maladie sans encombrer les hôpitaux durant de longues semaines, le protocole proposé par l’IHU de Marseille a été repris massivement dans de très nombreux pays en vert sur la carte ci dessous, représentant 4,3 milliards d’habitants. Force est de reconnaître que, dans ces pays, la létalité de l’épidémie a été bien moindre que dans les pays qui n’ont repris que partiellement ce protocole marseillais où qui l’ont administré trop fort et trop tard (en rouge sur la carte).
Le constat qui précède a été confirmé dans un sondage international effectué par un institut US auprès de 6 277 praticiens de 30 pays, ayant soigné des patients Covid et classant l’Hydroxychloroquine comme le traitement le plus efficace contre la Covid-19. Cette étude anglosaxonne a été reprise sur le site suivant :
La version originale en anglais a été publiée par le Washington Time :
L’étude elle même est publiée sur le site :
Question : Combien de vies auraient-elle été sauvées si nos médecins français avaient eu la liberté de prescrire comme dans tous les autres pays du monde ?*
Une tribune signée par 270 professeurs, scientifiques et chercheurs devaient paraître dans le Journal du Dimanche du 27 Septembre. Elle critiquait, en argumentant, la sur-réaction de l’exécutif face à la pandémie. Elle a été censurée à la dernière minute et remplacée par une tribune signée par 7 (sept) professeurs, sponsorisés par Big pharma, dont la pasionaria anti-Raoult, Karine Lacombe, préconisant des mesures drastiques à prendre immédiatement.
Voir les 3 premières minutes de la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=ZA7PMTLre8o
Cette « information sélective et anxiogène, bien sûr » nous a donc été donnée par Big-Pharma et a été relayé par le Journal du dimanche…, qui a préféré occulter une information alternative plus sereine.
Sur la courte vidéo ci après, on prend connaissance d’un décryptage intéressant des statistiques de l’épidémie en France. Conclusion ? Une communication médiatique alarmiste et anxiogène sans fondement à ce jour.
Enfin, je propose pour terminer une courte vidéo qui nous montre la réaction face au Covid d’un citoyen lambda vivant dans la campagne profonde: https://youtu.be/SlSA1Ma02g0
Le point de situation au samedi 10 Octobre 2020 à 0h00 GMT
Depuis le début de l’épidémie :
214 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 37 092 253 cas déclarés (+ 2 272 725 en 1 semaine).
1 072 146 décès (+ 36 616 + 2789 de régularisation Mexique) ; 27 879 779 guérisons (+ 1 992 797 en 1 semaine).
8 140 328 patients en cours de traitement (+ 283 759 en 1 semaine.), dont 68 434 en état critique (+ 2 200 en 1 sem.)
34 pays ont déclaré plus de 3 000 décès depuis le début de l’épidémie. Dans l’ordre des pertes : USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, Pérou, Espagne, France, Iran, Colombie, Argentine, Russie, Afrique du Sud, Chili, Équateur, Indonésie, Belgique, Irak, Allemagne, Canada, Turquie, Bolivie, Pakistan, Pays Bas, Philippines, Égypte, Suède, Bangladesh, Roumanie, Arabie Saoudite, Ukraine, Chine, Guatemala.
Sur les 1 072 146 décès de l’épidémie enregistrés dans le monde, 1 007 829 l’ont été dans ces 34 pays (94%).
A l’échelle de la planète, la pandémie marque le pas. Les nombres de décès (36 616 en une semaine est stable mais abondé par une régularisation du Mexique de 2 789 décès). Les cas critiques (68 434) sont en hausse (+ 2 200 en 1 semaine). Avec 2,27 millions de nouveaux cas/semaine déclarés, le rythme de contamination est en hausse.
L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau :
A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible, recule en Océanie et se stabilise en Afrique, à quel point elle recule aussi aux États-Unis, en Asie de l’Ouest et en Amérique latine et se détériore très légèrement en Europe. L’Inde devient le pays qui enregistre le plus de pertes au monde mais l’Amérique latine reste encore l’épicentre de l’épidémie.
La circulation du virus poursuit sa hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal: (près de 690 000 nouveaux cas en une semaines), plus de 3,2 millions de patients en cours de traitement (si l’on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: UK, Espagne, Suède et Pays Bas); 10 229 cas critiques (+ 1 173 en 1 sem) pour 5 503 décès (+ 852 en 1 sem).
La létalité du virus commence à reculer lentement en Asie de l’Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran). Elle marque le pas en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Les caps des 37 millions de cas et celui des 1,07 million de décès ont été franchis comme prévu. Au rythme actuel d’évolution de l’épidémie les caps des 46 millions de cas et des 1,2 million de décès seront franchis dans 4 semaines (le 7 novembre) juste après l’élection américaine.
Au cours de la semaine écoulée, l’Inde a déclaré plus de décès que les USA et que le Brésil. L’Amérique latine reste pourtant encore l’épicentre de l’épidémie et enregistre plus de 2,5 fois les pertes de l’Amérique septentrionale (USA+Canada). Sur les 36 616 décès de la semaine écoulée, 12 702 sont latino-américains, 11 712 sont d’Asie de l’Ouest 5 503 sont européens et 5 294 sont US ou Canadiens. La situation semble s’améliorer en Asie de l’Ouest. Les pays de la région ne comptent désormais plus que 25% des nouveaux cas de la planète (85 000 nouveaux cas/jour).
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d’hier sont ceux de l’Inde, des USA, du Brésil et de l’Argentine. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 49,9% des nouveaux cas, 52,4% des nouveaux décès et 52,7% des cas critiques de la planète.
L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 23% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 77% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe, de l’Amérique Septentrionale et de l’Afrique baissent, peu à peu. Les parts de l’Amérique latine, et de l’Asie (de l’Ouest) s’accroissent.
Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie 2020, il convient de rappeler qu’il y a déjà eu, depuis le début de l’année 2020, en neuf mois et dix jours, 108,5 millions de naissances, 33 millions d’avortements et 45,6 millions de décès dans le monde dont :
– 12,5 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires
– 8,5 millions de décès liés à la malnutrition
– 6,4 millions de décès liés au cancer
– 3,86 millions de décès liés au tabagisme
– 2,56 millions d’infections respiratoires basses
– 1,95 million de décès liés à l’alcool
– 1,3 million de décès du Sida
– 1,3 million de décès du diabète
– 1,2 million de décès de la tuberculose
– 1,07 millions décès « avec » le Covid-19
-1,05 million de décès d’accident de la circulation
– 83 000 suicides
– 760 000 décès de malaria
Ces données sont des estimations tirées des statistiques annuelles de l’OMS et rapportées à la période considérée (9 mois 10 jours). On pourrait y rajouter les décès liés à d’autres maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès directs et indirects liés aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones des Proche et Moyen- Orients ou en Amérique Latine.
Toujours pour relativiser, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiale du siècle dernier:
Enfin, la France enregistre, en moyenne, 11 750 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 428 personnes, la plupart très âgées, sont décédées «avec» le Covid-19 ce qui représente moins de 4% des décès hebdomadaires…).
S’agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains….. Les exemples du Royaume Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l’Espagne qui a fait de même en Juin dernier, de la Colombie, de la Bolivie, de l’Argentine et du Mexique qui rajoutent quelques milliers de décès à leur bilan depuis début septembre, sont là pour le prouver. Certains pays en développement n’ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D’autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d’autres surestiment fortement ce nombre en attribuant à la seule Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont «le grand âge»). Plusieurs de ces pathologies, autres que la Covid ont souvent été la cause première du décès.
La situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés :
1 – L’Amérique septentrionale :
Les USA ne déclarent plus que 17% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré 20,4% de la totalité des pertes de l’épidémie (Chine 0,43%). Le nombre des décès hebdomadaires s’inscrit en baisse à 5 118. Le nombre de patients en cours de traitement approche les 2,616 millions et continue d’augmenter (+57 000 en 1 semaine). Celui des cas critiques à près de 14 667 est en très légère hausse. L’épidémie recule aux USA qui resteront toutefois à la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui ci devrait atteindre les 270 000 en fin d’année 2020. (58 fois les pertes déclarées chinoises….)
Au Canada, l’épidémie a repris de la vigueur avec 176 décès pour toute la semaine écoulée (hausse sensible). Son taux de mortalité depuis le début de l’épidémie reste 2,5 fois moindre que celui des USA. Le nombre de cas critiques déclarés est de 154 (en hausse sensible), mais ces nombres restent dérisoires.
2 – L’Amérique latine :
Avec près de 366 000 décès déclarées l’Amérique latine est, de loin, la partie du monde la plus affectée par l’épidémie pour le nombre total de décès et la deuxième pour le taux de mortalité par million d’h.
La situation du Brésil commence à s’améliorer. Les nombres des nouveaux cas est en baisse (3 ème au monde derrière l’Inde, et les USA avec moins de 8% des nouveaux cas de la planète) et le nombre des cas critiques (3 ème derrière les USA et l’Inde à 8 318) reste élevé. Le nombre des décès quotidiens est passé derrière celui de l’Inde et des USA. Le Brésil a passé le pic épidémique depuis fin juillet. Des nombres de décès inférieurs à 700/jour devraient désormais être la norme dans les jours à venir.
Au Mexique, le nombre de décès a été de 2 229 en une semaine. Il est en baisse, mais une régularisation de 2 789 décès a fait bondir son bilan hebdomadaire à 5 018. Il n’est plus dans le quatuor de tête (remplacé par l’Argentine).
En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans onze états qui déclarent plus de 98 % des décès «latinos» et plus de 2 200 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.
3 – L’Asie :
L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est relativement peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 97 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 206 patients encore sous traitement dont 2 cas sérieux, et 0 nouveau décès, elle a quasiment éradiqué l’épidémie sur son sol.
Depuis le début de l’épidémie, l’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 43 décès par million d’habitants. Taïwan, le moins touché, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d’h (7 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 1 616 décès pour 126 millions d’h soit 13 décès /million d’ h.
C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l’essentiel des pertes en Asie. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le taux de mortalité le plus élevé d’Asie à 333 décès/million d’h. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.
Tableau présentant la situation et les pertes des dix pays d’Asie ayant dépassé les 1 860 décès.
4 – L’Afrique :
La mortalité liée au Covid y est dérisoire. A l’exception de l’Afrique du Sud, la chloroquine y a été massivement employée pour traiter les patients. Seule l’Afrique du Sud y est en situation préoccupante avec un nombre de nouveaux cas et de décès qui représentent, à eux seuls, la moitié de ceux du continent. Avec l’Égypte, le Maroc, l’Algérie, l’Éthiopie et le Nigeria, seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 900 décès en 9 mois, elle regroupe près de 80 % des décès africains déclarés.
4 – L‘Europe :
Une détérioration progressive de la situation épidémique, d’ampleur encore faible, peut y être constatée. 4 113 des 5 503 décès européens déclarés cette semaine le sont dans une poignée de pays avec, dans l’ordre : la Russie (1 180), l’Espagne (843), l’Ukraine (518), la France (428), le Royaume Uni (411), la Roumanie (384), la Pologne (349) . Pour les 41 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible. Ces nombres restent tous dérisoires comparés à ceux du pic épidémique d’avril dernier.
La situation du Royaume Uni « semble » se détériorer. Ainsi, le nombre des cas critiques « serait » en forte hausse à 436 (mais plus de 3 fois inférieur à celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires s’établit en hausse à 411 décès déclarés, ce qui reste dérisoire. Le bilan total des pertes est et restera, de loin, le plus élevé d’Europe et devrait excéder les 45 000 décès en fin d’épidémie (dix fois le bilan de la Chine).
La situation de l’Italie est en très légère détérioration : augmentation des cas critiques à 387 (+ 93 en une semaine), ce qui reste dérisoire. Le nombre des nouveaux cas (+ 23 862 en une semaine) reste faible comparé à celui de la France (+ 102 324) et celui des patients sous traitement augmente (+ 16 110 en une semaine). Le nombre des décès reste très faible (170 en une semaine). L’Italie semble plutôt bien maîtriser la situation actuelle.
La situation de la France se détériore lentement. Son nombre hebdomadaire de nouveaux cas explose (+ 102 324). Mais le nombre de nouveaux cas n’est pas déterminant pour caractériser la létalité d’une épidémie. Détecter des dizaines de milliers de porteurs sains, voire de faux positif n’est intéressant que pour cerner le périmètre de l’épidémie, et éviter ainsi, par des mesures ciblées, une propagation trop importante. Les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en hausse (+ 172 en une semaine) et le nombre de décès: 428 sur la semaine (+ 16 par rapport au nombre de la semaine dernière) .
L’analyse des 2 courbes qui suivent montre que nous avions peu de cas et beaucoup de décès en première semaine avril (pic épidémique) et que nous avons maintenant trois fois plus de cas et douze fois moins de décès… Il y a donc bien une deuxième vague de « cas » beaucoup plus haute que la première (parce que nous testons enfin beaucoup). Mais il n’y a toujours pas de 2ème vague de décès perceptible.
Le taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 499 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 137,5. Pour le nombre des décès, la France est à la quatrième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière le Royaume Uni, l’Italie et l’Espagne.
A ceux, journalistes et citoyens, qui pensent encore que nous subissons aujourd’hui une deuxième vague de l’épidémie, voici la courbe des décès quotidiens (en barre grise) et hebdomadaire (en orange) depuis le 1er jour de l’épidémie. Il faut un œil aiguisé pour déceler une deuxième vague…. Il s’agit tout au plus d’un « clapotis » qui ne justifie pas qu’on mette le pays sous cloche et qu’on poursuive la casse de son économie.
Pour la « létalité » Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France améliore progressivement son « score » avec un taux de 4,7%, grâce aux campagnes de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. Pour mémoire: létalité Covid mondiale: 2,9%, et européenne : 3,9%.
Dans la phase aiguë de l’épidémie, en avril, à part quelques exceptions locales (Marseille et Garches notamment), la France a trop peu testé pendant trop longtemps, pris en charge trop tard de trop nombreux patients, et trop compté sur le Doliprane et la « guérison spontanée » pour pouvoir espérer sauver un maximum de vies.
11 18,5% des français ont été testés, pour la majorité d’entre eux depuis le déconfinement. Les Italiens ont testé 20,4% de leur population, les Allemands 21,6%, les Canadiens 22,3%, les Portugais 28%, les Russes 34%, les Américains 35%, les Danois 73,7% en appliquant les tests dès le début d’épidémie. Grâce à l’effort bien tardif consenti depuis 8 semaines, la France est remontée à la 48ème place mondiale pour le nombre de tests par million d’habitants. Le progrès en matière de test est considérable, mais l’ampleur de l’effort sur une période très courte est peut être contre-productif car anxiogène pour les populations alors que le nombre des décès hebdomadaires reste encore faible (de 12 fois inférieur à ce qu’il était lors du pic épidémique en première semaine d’avril). Il n’y a donc pas encore matière à sonner l’alarme et à paralyser tout ou partie du pays, déjà champion du monde de la durée de confinement (55 jours). Selon l’Insee (voir courbe ci dessous) il n’y a pas eu de surmortalité significative en France, depuis le 1er mai et jusqu’au 21 septembre (dernier chiffre connu), par rapport à une année normale.
La France est désormais le pays d’Europe qui déclare le plus de cas actif (+ de 558 000). Ce nombre est en augmentation (+ 102 000 en une semaine). Elle a largement dépassé la Russie qui ne compte que 240 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.
La France est encore à la traîne en matière de guérisons déclarées (14,6% des cas confirmés). Elle fait moins bien que la Russie qui en a guéri 80%, que le Maroc qui en a guéri 84%, que le Sénégal qui en a guéri 86,3% (à noter que ces 3 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l’IHU de Marseille). La France a moins guéri que l’Italie qui a guéri 69,1% de ses cas confirmés, que l’Autriche 79%, que la Suisse 80,2% , que l’Iran 81,5%, que l’Allemagne qui a déjà renvoyé 84,8% de ses patients chez eux, que la Turquie qui en a guéri 87,8%, etc. Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd’hui de 75,2%, alors même qu’une majorité de pays sont entrés bien après la France dans l’épidémie. Le taux européen est de 51,2% : il devrait être bien meilleur à ce stade de l’épidémie. La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas.
La situation de l’Espagne continue de se détériorer. Elle déclare 80 000 nouveaux cas, 854 décès et 24 cas critiques supplémentaires en une semaine. Ces deux derniers indicateurs sont préoccupants. L’Espagne est, après la Russie, le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (1 590). Ces cas critiques portent en germe une augmentation inéluctable du nombre des décès dans les semaines à venir.
La situation de l’Allemagne se détériore très légèrement : Le nombre de cas actifs augmente de 9 724 en une semaine. Le nombre des cas critiques augmente de 137 en une semaine. Le nombre des décès hebdomadaires reste très faible (91). L’Allemagne a 14 fois moins de patients en cours de traitement et 3 fois moins de cas critiques que la France.
Avec un taux de mortalité de 873 décès par million d’habitant, la Belgique restera le leader européen de cet indicateur (hors micro-États). Elle est toujours en 2ème position au niveau mondial derrière le Pérou. Le nombre de nouveaux cas y est encore élevé pour un pays de 11 millions d’habitants (+ 22 537 en une semaine). Le nombre de patients sous traitement continue d’augmenter (113 489 aujourd’hui soit 22000 de plus en une semaine). Il est, lui aussi, élevé au regard de la population. Le nombre de cas critiques est en hausse (+ 67 en 1 sem). Le taux de guérison belge est le plus faible au monde (13,9 % seulement des cas déclarés à ce jour). La Belgique reste donc, derrière l’Espagne et la France, le foyer le plus actif de l’épidémie en Europe de l’Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.
En Russie, un léger regain de l’épidémie peut être observé: 34% des habitant ont été testés, ce qui représente le 3 ème taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d’habitants, d’où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (12 126 cas hier). Avec 240 500 patients sous traitement, la Russie se place en 5 ème position derrière les USA, l’Inde, la France et le Brésil. Ce nombre s’inscrit en hausse sur les deux dernières semaines.
Le nombre des décès quotidiens est en légère hausse. Le taux de mortalité russe par million d’habitants a atteint les 152. Il est encore plus de 3 fois inférieur à celui de la France (499).
Parce qu’elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu’elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l’IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri près de 80% de ses cas confirmés soit plus d’un million de patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui n’a guéri que 14,6% de ses cas confirmés soit 100 000 patients (près de dix fois moins).
La Russie a donc plutôt bien géré la crise de la Covid-19 jusqu’à présent. Elle a commencé la vaccination, sur volontariat de la population moscovite Une vingtaine de pays dont le Brésil, le Mexique et l’Inde se sont déjà portés acquéreurs du vaccin russe pour un total de 2 milliards de doses.
5 – L’Océanie :
L’épidémie y reflue rapidement. Ce continent reste encore très largement épargnée. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 32 121 cas dont 29 200 ont déjà été guéris. Il reste 1 982 cas « actifs » (en baisse rapide) dont 13 seulement en état sérieux ou critique (en baisse rapide). Le continent océanien a déclaré 32 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 21,5 décès par million d’habitants (France: 500).
Les taux de mortalité COVID par million d’habitants des 34 pays ayant dépassé les 2 900 décès, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.
Un tableau présente ci après les bilans des 34 pays ayant déclaré plus de 2 900 décès (94% des pertes).
Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie
Rappel : taux de mortalité Covid mondial: 137,5 décès / Millions d’h (et européen 307décès/M d’h)
Général (2s) Dominique Delawarde
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Covid-19. Au niveau planétaire, l’épidémie marque le pas, la mortalité baisse”
ouest france indique une montée en fleche du covid dans les cotes d’armor … qui devient le petit village gaulois qui resisterait au déconfinement général; sacré canard toujours au top a ce qu’il semble !!