Ils représentent 55 000 prestataires en France : traiteurs, Dj, photographe, loueur ou vendeur de matériel, de chapiteaux, de matériel de divertissement (structures gonflables, jeux…etc), prestataires d’animations, sonorisation & éclairage. Ils, ce sont les prestataires des événements des collectivités et des associations qui manifestaient, mardi 6 octobre, à Nantes notamment, pour réclamer la fin des mesures sanitaires qui sont en train de les tuer économiquement.
« Nous subissons tous des pertes entre 80% (traiteurs) et 97% (artificiers) de CA et donc de revenus puisque nous sommes souvent des TPE dans l’événementiel. En tant que DJ je suis entre les deux. Heureusement que j’ai plusieurs cordes à mon arc pour rebondir mais pour donner un ordre d’idée, j’en suis d’ores et déjà à 31000€ de pertes entre 2020 et 2021. En tant que TPE notre CA est quasiment notre salaire et que pour nourrir une famille, devoir palier cette lourde perte en travaillant dans des domaines qui n’ont rien à voir parce que l’Etat ne nous aide presque pas alors qu’il nous interdit de travailler, c’est assez lamentable.» nous indique un DJ croisé sur place.
« Nous souhaitions remettre une lettre auprès de la préfecture indiquant des protocoles pour nous autoriser de nouveau, la police nous a bloqué l’accès » nous indique-t-il.
Pour se liguer et de fédérer, une association a été créée en mars 2020 et a su fédérer en 6 mois d’existence plus d’un millier de membres. Elle a été créée par des entrepreneurs évènementiels représentent les 55 000 entreprises : micro-entreprises, TPE et PME oeuvrant sur des évènements privés, d’entreprises, des associations et collectivités. Il s’agit d’évènements de petites et moyennes envergures parmi lesquels : • les services jeunesses des mairies • les centre de loisirs • les centre sociaux • les lieux publics : piscines, théâtres, • les services des sports des mairies • les services animations des mairies, • les comités des fêtes • les associations • les services de l’état (ex : armée, CE…)
Pour ces prestataires le chiffre généré avec ces organismes peut représenter habituellement jusqu’à 80% voir 90% de leur CA global.
Eu égard de la crise, des mesures sanitaires qui ont asphyxié totalement ces entreprises, et de celles qui menacent, ces derniers réclament des gestes forts des autorités :
Nous réclamons
- La prise en charge du chômage partiel de nos employés à 100% et non de manière partielle comme évoqué pour la suite.
- Le prolongement et l’élargissement du Fonds de solidarité pour ces sociétés avec l’annulation du seuil de 60000 € de bénéfice en N-1. Ce n’est en effet pas parce que l’on a fait une bonne année en N-1 que l’on ne peut pas faire faillite dans les conditions actuelle. L’importance d’obtention d’aide à la survie de l’entreprise dépend plus des charges fixes de chaque société que du bénéfice en N-1.
- Dissocier l’éligibilité aux aides territoriales à l’obtention du Fonds de solidarité national afin que les territoires puissent compenser le besoin d’aide des prestataires qui auraient été exclus des dispositifs d’aides de l’État
Reste à savoir désormais si ils seront entendus.
Voir ici le document qui présente l’évolution de crise et les revendications
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine