Bernard Gantois, qu’on avait récemment quitté avec un livre plaidoyer pour la reconquête européenne, est de retour avec Autopsie d’un assassinat – en route pour une dictature mondiale, aux éditions Chiré.
En voici la présentation par l’éditeur :
L’automobile est dans le collimateur du pouvoir, qui a multiplié depuis des années les mesures coercitives contre elle et ses usagers. L’assassinat en cours d’être perpétré n’a rien d’un acte gratuit. Il faut remonter le fil d’Ariane en compagnie de l’auteur, spécialiste des politiques publiques en matière de transport, pour découvrir le mobile caché du crime.
Ce sont les libertés, telles que les entendaient les anciens, qui doivent disparaître avec l’automobile, l’un des tout derniers instruments de liberté. Elles doivent disparaître, avec les derniers reliquats de l’ancien monde – souveraineté des nations, civilisation occidentale et religion d’un Dieu tout à la fois transcendant et incarné – pour faire définitivement place nette au Léviathan tapi, tel le Minotaure en son labyrinthe, derrière les prétendues conquêtes d’une modernité plus que jamais liberticide.
Bernard Gantois est né à Maubeuge en 1944. Polytechnicien et ingénieur civil des Ponts et Chaussées, il a effectué toute sa carrière au service de la RATP. Nous l’avons interrogé sur cet ouvrage, véritable cri de colère face aux privations de liberté qui augmentent chaque jour qui passe en Occident.
Breizh-info.com : Quelle est la thèse principale de votre ouvrage ?
Bernard Gantois : Le mondialisme politique supposé achevé dans le gouvernement mondial – si hélas cela arrive un jour – ne pourra être qu’une dictature féroce sans laquelle contrôler la planète, même à la population réduite, sera impossible. Or on parle beaucoup aux peuples de liberté depuis qu’en réalité on l’attaque, alors que quand on n’en parlait pas, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, ils en disposaient pleinement.
Pour déshabituer progressivement les peuples de la liberté, il faut liquider tout ce qui en est un instrument et/ ou un symbole fort. C’est le cas de l’automobile. Et dans quelques années on pourra écrire l’histoire de l’assassinat ou de la neutralisation d’Internet, qui commence doucement, pour très exactement la même raison. Sans compter, pour le peuple, la destruction de la propriété privée, indispensable à la liberté, qui complète le paysage.
Breizh-info.com : En route pour la dictature mondiale sous-titrez vous. N’y allez-vous pas un peu fort ?
Bernard Gantois : Il y a d’innombrables déclarations de personnages importants – David Rockefeller, James Warburg, Jacques Attali, qui a même indiqué le lieu de sa capitale souhaitable, Nicolas Sarkozy, qui a précisé que ce serait de gré ou de force et il n’était pas le premier à affirmer ce détail important – expliquant que ce gouvernement mondial est indispensable. On a créé la SDN, puis l’ONU, pour lui fabriquer une structure d’accueil.
Et toutes les filiales de l’ONU s’occupent de fantasmes mondialistes : Giec pour le CO2, OMS pour la réduction de la population via la « santé reproductive » et toutes les autres… Alors je n’ai pas, mais pas du tout, l’impression d’y aller fort. Bien au contraire.
Breizh-info.com : Qu’est-ce qui fait que la gauche et l’extrême gauche sont devenues les ennemies de l’automobile, pourtant initialement symbole de liberté pour les travailleurs et travailleuses ?
Bernard Gantois : La gauche a une qualité : elle est extrêmement disciplinée. Un chef de gauche dit en 2002 « votez Chirac » et en 2017 « votez Macron » et tout le monde de gauche applique en bloc. Les chefs sont mondialistes, dans la lignée de Cloots, Marx, Blum, Thorez, Trotsky et les autres. Ils savent ce qu’il faut faire. La troupe suit. Sinon, sous une forme ou une autre, goulag ou exclusion du groupe. Alors si la hiérarchie dit : « la voiture, c’est abominable », ils le croient et appliquent.
Breizh-info.com : Vous avez effectué une partie de votre carrière dans le transport. Comment ce dernier a-t-il évolué en France ?
Bernard Gantois : Je n’ai passé que sept ans à Paris au cœur d’une société publique de transport, ayant surtout travaillé sur l’exportation d’ingénierie, la réalisation de projets à l’étranger et dans quelques société privées. Le seul problème des transports publics en France est simple : on n’y fait que de la politique.
Quant aux clients, ce sont des usagers, généralement assez usagés. Tout est dit. Pour plus de détails, questionnez Monsieur Blanc, président de la RATP puis député ou Madame Borne, présidente de la RATP puis ministre. Présidents évidemment nommés pour leurs grandes compétences en transports. Mais qui savaient probablement que pour monter dans un train, il faut des marche-pieds.
Breizh-info.com : On ne vous sent pas franchement amoureux des écologistes, pour quelles raisons ?
Bernard Gantois : Quand Soljenitsyne – bien après Kravchenko – a commencé à soulever les jupes de l’Union soviétique et que sa réalité, soigneusement camouflée pendant des décennies, est apparue aux yeux de tous, les rouges occidentaux se sont dits qu’il fallait se recycler dans des idées plus présentables. Leur objectif restant le mondialisme – surtout pour les trotskystes qui sont les plus compatibles avec le libéralisme – ils se recyclèrent sur l’écologie qui peut très facilement être présentée au peuple comme un problème planétaire.
On a commencé par parler du problème global de l’extinction des baleines, puis on a diabolisé le nucléaire – quoiqu’en ce domaine il s’agissait surtout de démolir le nucléaire français, objectif atteint, et surtout pas l’américain, bizarre… –, puis a surgi le sujet du CO2 anthropique, puis de la disparition des espèces, et maintenant du virus global dont l’OMS s’occupe. Ceci dit, si je suis très fortement en désaccord avec leurs foutaises, ce sont quand même des humains et il faut prier pour leur salut : il en ont besoin plus que beaucoup d’autres…
Breizh-info.com : En quoi les restrictions liées à l’automobile, aux transports, préfigureraient de la disparition progressive de nos libertés ?
Bernard Gantois : Quand le mouvement anti-automobile a commencé, nous étions encore libres. Cinquante ans plus tard que reste-t-il de nos libertés ? Liberté de penser, réduite par des médias presque tous alignés – prions pour la survie des autres… – sur la doxa officielle, liberté d’expression anéantie par des lois qui permettent aux tribunaux de condamner le contenu d’un texte voire ses intentions supposées, liberté de se déplacer limitée par les contraintes de tous ordres sur la voiture, voire par la nécessité, dans certains cas, de disposer d’un laisser-passer, liberté de se réunir, dans l’espace public d’abord mais on évoque l’interdiction des réunions de famille – 3 mois avant Noël – ce n’est pas encore l’URSS mais la route en est prise. Un nommé Vladimir Boukovsky, qui connaît la question, a d’ailleurs sorti en 2005 un livre titré : L’union européenne, une nouvelle URSS ?. CQFD.
Breizh-info.com : Sans les inventeurs dites-vous, l’humanité n’aurait jamais progressé. Est-ce que le progrès illimité n’est pas non plus un danger qui nécessite des freins ?
Bernard Gantois : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » avait dit Rabelais qui ne fut pourtant pas pour rien dans l’évolution de l’Europe vers l’athéisme, constaté par Nietzsche trois siècles plus tard dans son « Dieu est mort ». Donc absence de religion, donc extinction de la morale, donc suppression de toutes les limites. Donc aucun problème pour mélanger l’ADN humain avec celui des porcs ou des mouches. Pour ces cinglés, vive le transhumanisme. Il faut relire et faire lire L’intelligence en péril de mort de Marcel de Corte (1969). C’est urgent. Il explique que l’intelligence livrée à elle-même ne peut que développer à l’infini ses propres fantasmes…. Sans une limite qui lui est supérieure, donc de nature religieuse, l’humanité court à sa perte.
Breizh-info.com : La spirale liberticide peut-elle être inversée ? Et si oui, comment ?
Bernard Gantois : On peut espérer que ce ne soit pas par un gigantesque cataclysme biologique ou économique qui ferait un « reset » – terme à la mode – total. Mais l’URSS qui paraissait indestructible a implosé, en raison de ses contradictions, sans trop de drames, à part la très violente prédation américaine dont elle a été l’objet pendant la période Eltsine. Il reste à trouver l’amorce qui déclenchera la fin de la bien-pensance dictatoriale française et plus généralement occidentale. Trump ? Marion Maréchal ? Erdogan ? Benoit XVII ? X ? Y ? Au choix…
Propos recueillis par YV
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Bernard Gantois : « Il reste à trouver l’amorce qui déclenchera la fin de la bien-pensance dictatoriale française » [Interview]”
On est plus proche que jamais de la Fin des Temps, c’est à dire de la fin de la domination du Prince de ce monde et de ses supports.
Ses jours étant comptés, ce Prince à la tête écrasée retient tout ce qu’il peut avec cet extraordinaire, assourdissant et permanent vacarme médiatique.
Un homme inspiré a écrit:
« L’ordre en dieu impose l’ordre dans le monde. Le désordre que l’homme y ajoute n’est que superficiel, comme l’agitation de la mer. Si grandes que soient les tempêtes que l’homme a puissance d’y déchaîner, jusqu’à paraître le pouvoir anéantir, elles ne seront pourtant que soulèvement de la surface ; mais la rigueur de l’ordre divin demeure, sous-jacent, inébranlable et serein comme les profondeurs de l’océan, à jamais insensible au déferlement des ouragans.
Cet ordre, ces structures, ces assises fondamentales, Dieu les a définies lui-même dans la Sainte Écriture. Là est la clef de l’Eschatologie ; là est le véritable sens de l’Histoire.
Le sens de l’Histoire : à la fois une direction et une détermination. Mais d’abord, qu’est-ce donc cela, l’Histoire ? La mémoire des événements qui nous ont précédé ? Certes ; mais la définition est incomplète : l’Histoire, ce sont des événements qui s’enchaînent. »
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