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Angus Robertson enterre trop vite les adversaires de l’indépendance écossaise

Angus Robertson fête ce lundi ses 51 ans. Ancien leader du Scottish National Party (SNP) à la Chambre des communes, ex n°2 du parti, actuellement en campagne pour une élection partielle à Édimbourg Central, c’est un politicien chevronné. Mais il vient de se faire prendre comme un bleu.

Le SNP s’apprête à réclamer un nouveau référendum sur l’indépendance écossaise. Celle-ci a été assez nettement rejetée, par 55 % des électeurs écossais, en 2014. Pourquoi recommencer seulement quelques années plus tard ? Parce que l’électorat a changé, a fait valoir Angus Robertson dans un article publié par le quotidien nationaliste écossais The National.

Sondage à l’appui, il souligne que les jeunes Écossais sont favorables à l’indépendance. Chaque année qui passe, environ 55 000 d’entre eux atteignent la majorité électorale (16 ans en Écosse). Depuis 2014, le camp du « oui » à l’indépendance aurait ainsi gagné au moins 100 000 suffrages potentiels.

Comptabilité macabre en temps de covid-19

Hélas, Angus Robertson n’a pu se retenir d’ajouter que « chaque année, 55 000 électeurs qui ont principalement voté ‘non’ meurent ». Alors que l’épidémie de covid-19 vient de tailler encore plus sévèrement dans les rangs des vieux électeurs, cette comptabilité implacable a produit une impression sinistre.

Le même jour, par hasard, Andy McIver, ex responsable de la communication des Conservateurs écossais, avait présenté le même raisonnement dans un journal conservateur. Sans tourner autour du pot : « Pour le dire brusquement, les partisans du Oui arrivent à l’âge de voter et les partisans du Non meurent ». Mais évidemment, l’opposition au SNP, actuellement majoritaire au parlement écossais, a concentré le tir sur Angus Robertson, tandis que le SNP observait un silence gêné.

« Des milliers de gens ont été interdits de funérailles familiales », s’est indignée la porte-parole du parti Travailliste. « Les cas de covid-19 se multiplient, mais l’homme pressenti pour succéder à Nicola Sturgeon [leader du SNP] trouve que c’est OK. Ça n’est pas OK, Angus Robertson. »

Bon anniversaire quand même, Angus Robertson !

Illustration : copie partielle d’écran, compte Twitter d’Angus Robertson
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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