Des cas de vaches mutilées ont été à déplorer en Centre-Bretagne tandis que les enquêtes sur les mutilations de chevaux n’ont pas permis d’élucider ces affaires. La ruralité est sur les dents.
Deux vaches mortes avec des traces de mutilations
Après la stupeur provoquée par les multiples attaques sur des chevaux travers la France, l’inquiétude se porte désormais également sur une nouvelle espèce : les vaches. Ces derniers jours, deux vaches ont été retrouvés mortes dans deux exploitations agricoles des Côtes-d’Armor, à Plounévez Saint-Quentin et à Saint-Nicolas du Pélem.
Dans les deux cas, les animaux portaient des traces de mutilation et, malgré l’ouverture d’une enquête par la cellule contre les atteintes à l’environnement de la gendarmerie, la peur est plus que jamais présente dans les campagnes bretonnes. Les vaches gisants sur le sol ont ainsi subi d’horribles sévices, les yeux arrachés pour l’une, les trayons sectionnés pour l’autre.
Jusqu où iront ils?
Cette vache est morte vidée de son sang après qu on lui est sectionné ses trayons .Cette fois c est chez nous en centre Bretagne. pic.twitter.com/XHEEbWSuJP— Galardon Georges (@GalardonGeorges) September 22, 2020
Interrogé par la presse locale, Georges Galardon, maire de la commune voisine de Sainte-Tréphine et lui-même agriculteur, accuse le coup : « Oui on est secoué, on aime nos animaux vous savez ! ». « L’éleveur qui a trouvé sa génisse avec les trayons sectionnés est un ami. Quand on voit ça, c’est vraiment très douloureux ».
Des drones, des rondes nocturnes et des questions…
Désemparés, plusieurs agriculteurs du centre Bretagne ont déjà mis en place des rondes nocturnes depuis quelque temps. Un climat de méfiance qui vient s’ajouter à celui du monde équestre, dont les nerfs ont également été mis à rude épreuve après les nombreuses mutilations de chevaux depuis cet été.
D’autres cas de vaches mutilées ont déjà été rapportés depuis le début du mois. Dont ceux de deux vaches tailladées dans le champ d’une exploitation de Sens-de-Bretagne, située à une trentaine de kilomètres au nord de Rennes, le 5 septembre dernier. Des lacérations au niveau de la patte antérieure gauche pour l’une tandis que l’autre a été blessée au niveau du fanon. Pour l’éleveur, la nature criminelle de ces actes ne faisait alors aucun doute.
Le lendemain, deux autres vaches étaient retrouvées empoisonnées dans un champ d’une commune limitrophe. Dans un monde rural déjà sous pression pour de multiples raisons, il faut espérer que les enquêtes de gendarmerie aboutissent rapidement car les consignes des autorités indiquant aux éleveurs ne pas se faire justice eux-mêmes pourraient finir par être oubliées par les intéressés.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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