La France entière s’est moquée de Pierre Hurmic, le maire écolo de Bordeaux qui ne veut pas installer de sapin de Noël, un « arbre mort », au milieu de sa ville. Johanna Rolland préférerait éviter les railleries. Elle s’est gardée de proclamer sa nouvelle idée : installer à Nantes un « sapin de Noël énergie humaine ».
Ce n’est pas une plaisanterie. La Ville de Nantes explique que « l’implantation d’un sapin coupé est en contradiction totale » avec sa démarche de transition écologique. Elle vient donc de publier un avis de marché pour trouver un fournisseur d’un « ‘sapin’ de Noël nouvelle génération qui pourrait être fabriqué en matériaux recyclés et/ou s’éclairer ou s’animer par l’interaction du public (enfants et adultes). »
Johanna Rolland semble oublier qu’il n’y a rien de plus renouvelable qu’un sapin : l’exploitant forestier qui le coupe le remplace par une nouvelle plantation. La fabrication d’un sapin en matériaux recyclés, quant à elle, suppose une consommation d’énergie. Produite comment ? Plusieurs centrales nucléaires françaises étant à l’arrêt, la centrale électrique de Cordemais vient de relancer sa tranche au charbon. Cette « nouvelle génération » risque de renvoyer l’écologie nantaise loin en arrière…
Sapin interactif en cohérence avec une place indéterminée
Quant à l’éclairage ou à l’animation « par l’interaction du public », ce n’est en rien l’apanage d’un sapin en matériaux recyclés. L’idée n’est pas forcément mauvaise – chaque Nantais pourrait faire tourner la gégène afin de produire un peu d’électricité locale. Mais elle serait tout aussi applicable avec un sapin naturel.
L’avis de marché proclame quand même que le sapin nantais « doit reprendre les codes de Noël et permettre en même temps de sensibiliser le public à la question écologique ». L’attributaire du marché devra concevoir et fabriquer un « sapin interactif en cohérence avec les dimensions et la forme de la place ». Laquelle n’est pas déterminée. Plusieurs sites sont envisagés, du secteur Feydeau à la place du Change.
L’attributaire devra aussi installer le sapin pour le 21 novembre et le désinstaller le 27 décembre ou le 3 janvier. Ce sera autant de gagné pour le service des espaces verts de la Ville, qui aurait dû faire le travail si l’on avait choisi un sapin naturel. Il devra aussi assurer des animations, une « sensibilisation à la réduction de la consommation d’énergie ». En expliquant sans doute combien de charbon on aurait évité de brûler si l’on n’avait pas choisi de fabriquer un sapin artificiel.
Les offres doivent être envoyées à Mme le maire, 2 rue de l’hôtel de Ville, 44094 Nantes Cedex.
Illustration : Arbre artificiel sur la place Royale à Nantes en 2017. Photo BI, droits réservés
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4 réponses à “La mairie de Nantes veut un sapin de Noël écolo, artificiel et énergivore”
La peste verte envahie nos villes et bientôt nos campagnes. Remplaçons ces maires (kmers) verts par des maires recyclables.
bande de noeuds !!
[…] Chez les grotesques écolo-socialo-dingos, la folie du sapin artificiel : « Johanna Rolland préférerait éviter les railleries. Elle s’est gardée de proclamer sa nouvelle idée : installer à Nantes un « sapin de Noël énergie humaine ». http://www.breizh-info.com/2020/09/22/150892/la-mairie-de-nantes-veut-un-sapin-ecolo-artificiel-et-… […]
Ces maires sont des nuisibles.
Ils ne font que détruire nos traditions, notre culture..