Tribunes Libres est le portrait par 5 réalisateurs de la culture ultra à travers 7 clubs européens.
Les ultras apparaissent en Italie dans les années 60 comme une forme différenciée et revendicative du supportérisme. Les ultras font peur, ce qu’ils ne renient pas, toujours soucieux de conserver leur indépendance, et une odeur de soufre dans leurs fumigènes. Ils revendiquent une certaine éthique face aux dérives du foot-business. Eux ont l’amour du maillot et le font savoir même sous haute surveillance des clubs et des autorités politiques. Dedans ou en dehors du stade, toute une sous-culture se développe, parfois violente, parfois politique, souvent passionnelle. Le sentiment d’appartenir à une famille dont on serait les seuls à posséder les codes façonne un mode de vie, le sentiment unique et euphorisant de partager une expérience hors du commun. Le football est un prétexte. Plus que l’équipe et le club, c’est l’attachement à une identité et à un groupe qui se dévoile. Et quand, souvent, le spectacle n’est pas aussi bon qu’il le devrait, c’est dans les marges et les tribunes qu’il faut regarder pour trouver de la passion et de l’engagement, certains prendront même les armes… À Bordeaux, Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Lens, Liverpool ou à Donetsk, nous naviguons entre l’intime et la construction d’un collectif, à l’écoute de celles et ceux qui font du football une culture.
« La bagatelle la plus sérieuse au monde » comme disait l’ethnologue Christian Bromberger.
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