Et c’est reparti, après les épisodes de juin et juillet dernier. A Nantes, rentrée des classes rime aussi avec ouverture de la chasse.
Ce vendredi 4 septembre à 2h30, 1 rue Léon Millot à Rezé – un quartier pavillonnaire en limite de zone urbanisée, au sud du quartier « sensible » de la Blordière, deux à trois détonations sont entendues par les riverains, puis quatre hommes cagoulés sont vus chargeant un cinquième, blessé, dans le coffre d’une BMW qui s’avère volée depuis fin juillet. Sur le bitume, les policiers dépêchés sur place retrouvent aussi la crosse d’une arme de poing, une balle, deux colliers de serrage et une (fausse ?) plaque d’immatriculation.
L’homme disparu est rapidement identifié : il s’agit d’un homme de 31 ans sorti de prison il y a un mois et dont le casier porte trace de diverses condamnations, notamment pour délits routiers. Peu après, des personnes cagoulées circulant dans une BMW volent, en usant de violences, un téléphone chez des particuliers à Bouguenais.
Puis réapparaissent à 5h45 pour jeter leur victime depuis la voiture, à l’entrée de l’hôpital nord Laënnec, à Saint-Herblain ; la voiture est ensuite retrouvée brûlée non loin, sur le parking du Zénith. La victime, qui souffre d’une fracture ouverte à la jambe et d’autres plaies, a été transportée au CHU et une enquête ouverte pour enlèvement, séquestration, violences volontaires avec arme et en réunion.
Ce samedi 5 septembre vers 18h, douze coups de feu ont été tirés en deux salves près de la place Mendès France à Bellevue, un quartier dit « sensible » partagé entre Nantes et Saint-Herblain. Un homme âgé de 23 ans a été blessé à la poitrine et aux jambes, exfiltré par des proches et amené au CHU.
Son pronostic vital a été engagé mais ses jours ne seraient plus en danger ; il serait défavorablement connu des forces de l’ordre pour trafic de stupéfiants. Avant la fusillade, une bagarre aurait éclaté square de Toulouse, puis se serait poursuivie par une fusillade rue de Dijon, où des étuis de 9 mm ont été retrouvés ; deux personnes qui ont pris la fuite en scooter sont activement recherchées.
La dernière fusillade avait eu lieu le 29 juillet à Malakoff, c’était alors la 26e de l’année ; ces 27e (à Rezé) et 28e (à Bellevue) fusillades de l’an de grâce 2020 démontrent, s’il y en avait encore le besoin, que Nantes est en voie d’« ensauvagement » avancé, et qu’au vu de la faiblesse des moyens affectés aux forces de l’ordre à Nantes, le ministre de l’Intérieur et le gouvernement n’en ont rien à faire.
Louis Moulin
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2 réponses à “Nantes : encore deux fusillades en deux jours”
» le ministre de l’Intérieur et le gouvernement n’en ont rien à faire. » Oui, ils s’en foute, comme d’autres zones, dites sensibles. Combien y a t’il de zones abandonnées en France ? Il est temps de changer encore de gouvernement Monsieur le Président !!
changer de gouvernement ne sert a rien il faut quitter ce systeme maffieux imposé par l’u.e.