A partir de quand est-ce que cela devient de la faute professionnelle ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après la sixième étape du Tour de France 2020 entre Le Teil et le Mont Aigoual (191 km). Une étape remportée par Alexey Lutsenko (Astana) qui a distancé ses compagnons d’échappée dans la dernière ascension, compagnons qui se nommaient Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step), Greg Van Avermaet (CCC), Jesus Herada (Cofidis), Nicolas Roche ou encore Neilson Powless (EF Pro Cycling).
Une échappée que l’on pensait contrôlée par le peloton, notamment lorsque les Jumbo-Visma se sont mis à rouler comme des dingues dans le col de Coste pour revenir à 2min30. On se disait alors qu’une grande bagarre allait avoir lieu. Pensez-vous ! Rien à signaler, si ce ne sont des Inéos imprimant un petit train (Lutsenko pourtant échappé depuis le début reprenant du temps dans la dernière bosse), et une attaque pétard mouillé d’Aru.
Le reste, ce fût une montée au train d’un petit peloton, et un sprint réglé par Alaphilippe. Fin de la journée. Circulez, il n y a rien à voir, au grand dam des téléspectateurs qui ont jour après jour le sentiment d’être pris pour des cons. Au grand dam sans doute aussi des organisateurs du Tour, qui devraient peut être songer à remettre des Contre La Montre individuels et par équipe sur du plat, histoire d’obliger les grimpeurs à faire autre chose que de tenter de suivre les favoris (pour au final exploser lorsque les grandes batailles auront lieu).
Des grimpeurs qui oublient que le public et l’histoire du cyclisme ne retient ni les 2ème place, ni les 10ème place, mais les vainqueurs d’étapes et les vainqueurs de classements.
Vendredi, place à une étape de transition entre Millau et Lavaur avant la haute montagne ce week-end, dont on attend finalement assez peu, eu égard de l’équipe de petits bras qui se trouve actuellement dans le peloton d’un Tour de France à qui d’autres coureurs, restés à la maison, auraient sans doute aimé faire honneur.