Le 20 août dernier, les pompiers qui éteignaient un feu dans les combles d’une maison inoccupée au 3 rue Adolphe Moitié, dans le quartier Saint-Stanislas à Nantes, ont fait une macabre découverte : le corps d’une jeune fille agée de 15 ans ; vers 16 h elle était sortie de chez elle, à moins de 200 mètres, pour aller chercher un colis. Le suspect, dont l’ADN a été retrouvé sur les lieux, a été déjà condamné pour viols, et aurait du être en prison si seulement sa peine avait été purgée jusqu’au bout.
Un homme a en effet été arrêté le 27 août dernier et placé en garde à vue. Chef d’équipe dans une briquetterie à la Boissière du Doré, il habitait à Mésanger, avec sa compagne – elle aussi arrêtée – où ils étaient propriétaires d’un logement. Il a reconnu les faits – le viol et l’incendie volontaire – et a été déféré devant le tribunal de Nantes.
Selon la justice, il respectait son suivi socio-judiciaire – qui devait durer jusqu’en 2025, car il avait un travail, voyait un psychothérapeute tous les deux mois, indemnisait ses victimes, justifiait ses déménagements… à se demander si ce « suivi » plutôt rassurant sur le papier était suffisant pour empêcher toute récidive, visiblement, non.
Il était originaire de la commune de Verrières, en Vienne. Et en décembre 2005 il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, aux Assises de la Vienne, pour neuf viols et quatre tentatives commis à Saintes, Poitiers, la Couronne ou encore Saint-Jean d’Angély – entre Vienne, Charente et Charente-Maritime, entre 2001 et 2003. Cependant, il est sorti en 2015… « François Vergniaud, employé dans une société agroalimentaire, célibataire vivant chez ses parents » avait reconnu plusieurs des viols dont il était soupçonné dès sa garde à vue.
A l’époque, il approchait ses victimes dans la rue en leur demandant de l’aider à porter un colis ou un meuble, les emmenait dans un logement vide ou qu’il avait forcé au préalable, les ligotait et les violait ; il laissait un couteau près d’elles pour qu’elles puissent se libérer de leurs liens. Le suspect avait alors 29 ans, lors de son interpellation le 22 août 2003, et avait été interpellé par un gardien de la paix qui était surpris par son comportement suspect rue Le Cesve où deux femmes avaient déjà été agressées par le passé.
Louis Moulin
Il y a 15 ans, ce magistrat était surnommé « le père Noël » sur le 93. C’était le patron du tribunal pour enfants… Il n’a eu de cesse d’écumer les plateaux en apôtre de la culture de l’excuse. #Nantes #ensauvagement #viol #Police #FDO https://t.co/7bzX69wc11
— Synergie-Officiers (@PoliceSynergie) August 30, 2020
Illustration : DR
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