C’est un minuscule îlot nord-coréen au cœur de l’un des pays les plus capitalistes au monde : environ 30 000 Coréens du Japon soutiennent corps et âme la Corée du Nord. Cette communauté vit en vase clos, tant par choix que par obligation : nés et résidant dans l’archipel depuis deux ou trois générations, ce sont des citoyens de seconde zone qui n’ont ni la nationalité japonaise, ni le droit de vote. Ils ne peuvent pas devenir fonctionnaires. Face à un Japon qui les rejette, ils se serrent les coudes autour d’une organisation qui défend leurs droits, la Chongryon.
Aujourd’hui encore, ces « Zainichis » (littéralement, « ceux qui sont restés au Japon ») ne jurent que par la RPDC, la République Populaire Démocratique de Corée. Leurs enfants effectuent toute leur scolarité dans des écoles coréennes financées en partie par Pyongyang et s’y rendent lors de voyages scolaires. Beaucoup ont un passeport nord-coréen et tous considèrent Kim Jong-un comme un héros. Un soutien indéfectible qui, à chaque essai nucléaire, crispe l’opinion publique japonaise.
D’autant que la Chongryon est accusée par le gouvernement japonais d’avoir participé au financement du programme nucléaire et balistique nord-coréen. Découverte de ce surprenant vestige de la guerre froide à Tokyo et à Osaka.
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Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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