La base policière grogne, ne se sentant pas soutenue par la hiérarchie et par le ministère de l’Intérieur, elle prend l’habitude d’exprimer publiquement son mécontentement. On a pu constater avec Castaner que le ministère ne défend pas ses troupes. Avec Darmanin, seulement de bonnes paroles. Pourtant dans une période parfois incertaine, parfois agitée, le gouvernement a besoin d’une police qui ne traîne pas des pieds…
A Nantes, les policiers de l’hôtel de police Waldeck-Rousseau ne chôment pas. Même pendant la saison estivale. Quelques exemples : arrestation d’un dealer à Bellevue (22 juillet), vol à l’arraché à Bellevue (27 juillet) ; coups de feu à Malakoff (29 juillet).
A l’occasion d’un rassemblement dans la cour de l’hôtel de police, les policiers ont souligné « des conditions de travail qui se dégradent, le manque de reconnaissance de la profession et la légèreté des réponses judiciaires cotre les auteurs de violences à l’encontre des forces de l’ordre » (Presse-Océan, lundi 10 août 2020).
Mais un autre point mérite d’être souligné : la faiblesse des effectifs, en particulier la nuit. En effet, d’après un journaliste de ce quotidien nantais, samedi 8 août à 23 heures, il y avait trente-cinq policiers de service : brigade de roulement, brigade anti-criminalité, brigade de surveillance des transports en commun, celle de commandement, unité de voie publique. Des effectifs très réduits pour une ville de 310 000 habitants… Bien sûr, il faut compter les commissaires et les officiers, mais la nuit, ils ont tendance à être ou bien dans leur lit, ou bien dans leur bureau. Les « bavures » et les emmerdements du terrain, ce n’est pas pour eux ! Ils laissent ça à la base.
Bernard Morvan
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Nantes : Il ne faudrait pas que les policiers jouent aux « gilets jaunes »”
Petite remarque cependant : Il y a tous les effectifs nécessaires pour tabasser les Gilets Jaunes, pister les automobilistes avec des radars (bien cachés et placés à des endroits très sûrs), envahir, en tenue de combat et en utilisant des matraques, un bar dans lequel d’honnêtes citoyens regardent un match de foot pour dresser un maximum de PV à 135 €, etc., etc.
Rassurez-vous, les « chances pour la France » qui violent, brûlent des voitures, détruisent les vitrines et pillent des magasins ne sont la plupart du temps inquiétés ni par la police, ni par la justice. Seuls les français de souches sont traités le plus durement possible.
Même s’il reste surement quelques éléments qui ont une bonne idée de leur rôle de service auprès de la population, ça devient tellement rare que le temps où j’avais une bonne opinion de la police est révolu : Aujourd’hui, elle évite les endroits de non droit (c’est trop dangereux) et ne s’en prent qu’aux honnêtes gens qui, eux, ne leur font pas peur et sont racketables à merci.