A peine expulsés de Port-la-Blanche où ils ont empoisonné la vie des riverains neuf mois durant (incendies, dépôts d’ordures, branchements sauvages et coupures de courant subséquentes, saleté…) les Roms se sont réinstallés à Sainte-Luce sur Loire, à l’est de Nantes, dont le maire socialiste – la commune a rebasculé à gauche aux dernières municipales – en appelle à la solidarité des autres communes de la métropole.
Ce sont 35 caravanes qui se sont installées à Sainte-Luce, après avoir squatté à Carquefou. Le maire socialiste réclame dans les colonnes de nos confrères d’Ouest-France « une réunion en urgence avec les villes et la préfecture » pour mieux répartir les Roms, car Sainte-Luce « ne peut ni ne souhaite accueillir ces familles qui occupent illégalement un espace public. C’est impossible pour des raisons sanitaires, de proximité avec les entrepriss et parce que la Ville n’a pas la capacité de scolariser les enfants ». On aura connu les socialistes plus accueillants avec les étrangers…
En Loire-Atlantique, il y a actuellement 2500 Roms, qui représentent toujours 10% de la population Rom en France ; ils s’appuient sur un maillage associatif important (Gasprom, Romeurope, Gisti, Romsi, ROATA etc) et se concentrent dans une dizaine de communes (Nantes même, Rezé, Bouguenais, les Sorinières, Saint-Herblain, Couëron, La Chapelle-sur-Erdre, Carquefou, Indre, Mauves et Saint-Sébastien-sur-Loire).
L’extrême-gauche de Nantes et Rezé installe un autre squat de migrants tchadiens à Rezé
Par ailleurs, 17 migrants tchadiens qui squattaient un ancien restaurant au n°29, rue Châtelier à Rezé, depuis le 4 août dernier, l’ont quitté à l’instigation des deux collectifs d’extrême-gauche qui les cornaquent, la maison du Peuple installée dans des locaux du diocèse de Loire-Atlantique à Nantes, rue du Chapeau Rouge, et la Commune à Rezé. Ils se sont illico réinstallés rue Emile Zola, dans la même commune, et dans un bâtiment mitoyen qui abritait autrefois le secours Populaire, au n°66 donc, qui avait déjà été squatté par 7 migrants d’Afrique de l’ouest installés par des militants d’extrême-gauche en août 2018. La mairie (divers gauche) y a fait installer un bloc sanitaire.
Ce collectif la Commune est officiellement un squat d’artistes, installé depuis l’automne 2019 au n°53, rue de la commune, à Rezé. Un communiqué de décembre dernier expliquait que « 8 personnes l’habitent […]12 personnes y sont résidents permanents : modéliste, intermittents du spectacle, costumière, plasticiens, constructeur bois, soudeuse, scénographe, artistes circassiens, sérigraphe, musiciens, artiste en herbe… ». Une des membres du collectif qui apparaît sous son identité est Magali Vavasseur, 55 ans, travailleuse sociale. Présidente de l’association La vie des autres de 1996 à 2018, elle indique dans son CV s’être occupée d’alphabétiser des migrants.
D’après un communiqué du Front de Gauche 44 en date du 9 août dernier, 90 « mineurs étrangers isolés » dont la minorité n’a pas été reconnue sont hébergés en squats, chez des particuliers ou des amis, une vingtaine est à la rue. Du côté des migrants majeurs, 50 sont à la maison du Peuple à Nantes (rue du Chapeau Rouge), 120 au squat de l’ancien gymnase d’EDF, en bas du marché Talensac (rue Moquechien) et d’autres continuent à affluer. L’Autre Cantine, association d’extrême-gauche qui prépare des repas chauds aux migrants, distribue actuellement près de 200 repas chauds par soir, principalement à des migrants.
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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