Si l’obligation de porter des masques est parfois critiquée, le prix de ces derniers est aussi souvent pointé du doigt. Bonne nouvelle pour les consommateurs : les tarifs devraient baisser à partir de la rentrée.
Des masques trop rares puis trop chers
Qu’ils y soient favorables ou non, l’obligation du port du masque dans tous les lieux publics clos, mais aussi dans un nombre croissant de lieux ouverts à forte fréquentation, conduit toutefois les Français à s’interroger sur le budget à allouer pour leur acquisition. Masques lavables ou chirurgicaux : d’abord très rares au début de la pandémie durant les mois de mars et d’avril derniers, ils sont désormais beaucoup plus accessibles. Mais leur prix l’est moins.
Un sujet sensible pour les porte-monnaie sur lequel le Journal du dimanche (JDD) a récemment enquêté. Par ailleurs, la limitation par l’État du prix des masques chirurgicaux à 95 centimes l’unité n’a pas fait taire les critiques des consommateurs, d’autant plus que ce type de masque est à usage unique, faut-il encore le rappeler.
Et, à 25 euros la boîte de 50 masques chirurgicaux en moyenne, on a vite fait de saisir les inquiétudes des familles pour la rentrée à venir en matière de budget si les obligations de port se prolongent durant l’automne. Toutefois, l’enquête en question se veut plutôt optimiste.
Le bateau remplace l’avion : des prix en baisse
Le JDD rapporte ainsi que plusieurs enseignes de supermarché compteraient baisser les prix des masques de protection à partir du début du mois de septembre prochain. Des tarifs plus abordables résultant du stockage massif effectué par ces grandes sociétés de distribution dans la perspective d’une deuxième vague, dont la menace est évoquée depuis plusieurs mois désormais.
Avec cette assise concernant les quantités disponibles, les grandes surfaces devraient alors pouvoir davantage utiliser leur pouvoir de négociation auprès des fournisseurs de masques. Et répercuter les baisses sur les prix proposés aux consommateurs français. En parallèle, les offres de masques se sont aussi multipliées chez les fournisseurs, principalement chinois, et permettent en conséquence un meilleur jeu concurrentiel.
Autre élément majeur à prendre en compte dans les coûts de revient, celui du mode de transport pour acheminer les quantités de masques en Europe depuis l’Asie. Au printemps dernier, lorsque la pandémie de Covid-19 en était à ses débuts dans l’Hexagone, l’urgence face à l’absence de stocks constitués a contraint les acheteurs à faire venir les masques par avion, le temps de trajet par porte-conteneurs étant beaucoup trop long. Or, « l’avion a représenté entre un tiers et la moitié du prix d’un masque », explique au journal un acheteur d’une grande entreprise française.
Dorénavant, la visibilité accrue des revendeurs français quant à leurs stocks leur permet d’utiliser le bateau pour transporter les masques achetés. Un moyen de transport moins cher.
En définitive, les consommateurs peuvent donc s’attendre à voir le prix des masques chirurgicaux divisé par deux d’ici quelques semaines. Une bonne nouvelle, qui devra toutefois attendre que les supermarchés aient vendu la totalité de leurs stocks achetés à des tarifs plus élevés auparavant. Sous peine de vendre à perte.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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