Nous nous faisions écho dernièrement d’une fusillade, le 10 août vers 23h 1 rue Jules Rieffel à Nozay, qui a créé un certain émoi dans cette commune rurale, entre Nantes et Rennes, peu habituée aux règlements de comptes entre gangs de quartiers « sensibles » et culturellement enrichis. Deux tireurs à moto étaient en effet passés plusieurs fois dans la rue et avaient tiraillé à plusieurs reprises, au calibre 12, sur une maison vide de ses occupants. Les gendarmes ont identifié et arrêté plusieurs suspects.
Le 12 août, trois hommes de 22, 32 et 41 ans ont été placés en garde à vue par les gendarmes de Châteaubriant ; l’un d’eux s’est rendu à une convocation, un autre interpellé chez lui à Nozay. Tous trois sont soupçonnés d’avoir participé à plusieurs épisodes de menaces de mort et de violences, puis à la fusillade. Ils ont été déférés ce 14 août en comparution immédiate à Nantes.
Cependant, le procès a été renvoyé au 31 août, et les trois prévenus libérés sous contrôle judiciaire, avec obligation de pointage et interdiction de se concerter. L’un d’eux est déjà très défavorablement connu de la justice, avec pas moins de 14 condamnations au casier, mais son emprisonnement dans l’attente de son procès a été rejeté par le juge.
L’arme n’a pas été retrouvée, mais une queue de billard utilisée plus tôt ce 10 août pour frapper l’un des deux frères majeurs qui vivaient avec leur mère dans la maison visée par les tirs a elle été retrouvée chez l’un des suspects ; deux d’entre eux sont mis en cause pour la fusillade, le troisième pour des menaces de mort.
Le mobile de la fusillade serait lié à une dette dont le montant n’a pas été établi avec certitude ; elle aurait, selon l’une des pistes de l’enquête, un lien avec un trafic de produits stupéfiants.
En revanche, si à Nozay l’enquête a été menée à vitesse grand V, il ne semble pas y avoir de progrès à Châteaubriant même où une bande – qui serait, d’après de nombreux riverains et proches du dossier, issue de la diaspora turque – continue à terroriser la ville. Il faut reconnaître que pour les autorités politiques, il ne se passe rien, même si voitures et même maisons brûlent en ville avec une récurrence inquiétante.
Louis Moulin
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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