Les huiles des Républicains seront à La Baule le 29 août. Mais il manquera la meilleure : Sarkozy. Absence tout à fait regrettable car une actualité chaude lui aurait permisde faire une communication sur ce grand bordel qu’est la Libye. Il est en effet le mieux placé, avec son compère David Cameron, pour expliquer pourquoi et comment fut organisée la chute de Kadhafi. Dans cette affaire, tous les deux jouaient les sous-traitants des Américains. Résultat des courses : Kadhafi fut exécuté et un immense foutoir s’en suivit. Avec les répercussions que l’on sait au Sahel.
C’est bon pour le commerce local : l’université d’été des Républicains en Pays de la Loire se tiendra à La baule le samedi 29 août. Des vedettes nationales sont annoncées : Gérard Larcher, président du Sénat, Bruneau Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Eric Woerth, député de l’Oise et ancien ministre… Parmi les régionaux de l’étape figure Christelle de la Morençais, présidente du conseil régional des Pays de la Loire.
Un habitué de La Baule
À coup sûr, il manque à l’affiche un certain Nicolas Sarkozy qui fut un habitué de La Baule en des temps glorieux. D’autant plus que l’ancien président de la République pourrait profiter du déplacement pour dédicacer son dernier ouvrage Le temps des tempêtes (Éditions de l’Observatoire) au centre Leclerc du coin. Il l’avait fait avec succès l’an passé dans une librairie du centre. Mais il est attendu en septembre dans la station balnéaire pour un « évènement privé ». « Cela me fera une autre bonne raison de revenir à La Baule », avait confié Sarkozy au soir de la victoire aux municipales de Franck Louvrier (LR) son ami et ancien collaborateur (Presse Océan, samedi 1er août 2020). Avantage incontestable de La Baule pour Sarko : la gratuité. En effet, comme il est membre du conseil d’administration du groupe Barrière, on voit mal le directeur de l’Hermitage lui présenter une facture…
Bien sûr, son porte-flingue Brice Hortefeux a ce cri du cœur : « Nous avons besoin de Nicolas Sarkozy » (Journal du dimanche, 9 juin 2019). Mais « Sarkozy est parfaitement lucide sur ses faibles chances de retour dans la prochaine compétition présidentielle. Il est haï par la gauche, il a été rejeté sèchement par la droite lors de la primaire de 2016 et il est surtout sous la menace d’une condamnation en octobre prochain pour corruption dans l’affaire dite des écoutes, sans compter Bygmalion au printemps 2021. Mais, si minces que soient ses chances, il s’est débrouillé depuis trois ans pour ne pas les gâcher, notamment en restant – presque – silencieux. Malgré son entente cordiale avec Macron, il n’a jamais tout à fait renoncé à revenir, si les circonstances le lui permettaient. Dans un petit coin de sa tête, il y a toujours eu un « si… ». Si Macon échouait, s’il était violemment rejeté, si c’était le chaos, si personne n’émergeait à droite… Alors, peut-être, il y aurait un chemin, une voie de recours ? » (L’obs, 30 juillet 2020).
Reste à trouver une formule magique comme celle qui contribua à son succès en 2007 : « Travailler plus pour gagner plus ».
Bernard Morvan
Crédit photo : World Economic Forum/Wikimedia (cc)
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