Où en sont les Français avec l’apéritif suite au confinement ? Une enquête a fait le point sur les tendances en la matière en cet été 2020.
Les Français et l’apéritif : une relation qui évolue
Souvent présenté sous des traits humoristiques comme étant un « sport national » en France, l’apéritif s’est retrouvé impacté, comme tant d’autres activités, par le Covid-19. Une étude réalisée par l’Ifop pour Boursin et dont les résultats ont été publiés voilà quelques semaines a mis en lumière de nouvelles habitudes en la matière.
Première nouveauté, il s’avère que les Français ont imaginé une nouvelle manière de se rassembler et ont pratiqué les « visio-apéros » durant le confinement. Quoique l’on puisse penser du concept, celui-ci a rencontré un certain succès dans l’Hexagone puisque 30 % des sondés disent avoir participé à un ou plusieurs apéritif(s) « virtuel(s) » pendant ces longues semaines de printemps.
Par ailleurs, l’enquête indique qu’avant le confinement, 51 % des Français avaient une pratique « assidue » de l’apéritif, à savoir au moins une fois par semaine. L’activité est donc davantage prisée que par le passé : ils n’étaient que 47 % en 2013.
Un loisir très regretté…
Autre enseignement de cette publication, l’importance de la frustration des Français interrogés sur la privation de prendre un apéritif.
Le sondage rapporte que 61 % des questionnés reconnaissent que la possibilité de faire un apéritif avec des amis ou des personnes de leur entourage leur a « manqué ». Seule la privation des balades de plus d’une heure a suscité un manque plus fort (74 %). Par ailleurs, l’apéritif constituait aussi le loisir que les Français étaient le plus impatient de retrouver. Ce qui en dit long sur l’importance de cette pratique conviviale en France…
Apéritif virtuel : une tendance faite pour durer ?
Qui sont les plus fervents amateurs d’apéritifs ? L’étude nous dit que, parmi les 51 % de sondés déclarant prendre l’apéritif au moins une fois par semaine, les hommes sont majoritaires (56% contre 47% de femmes) tout comme les personnes en couple (57% contre 41% des personnes célibataires).
D’autre part, les 25-34 ans (60%) et les cadres (62%) sont aussi très bien représentés. À l’inverse, les personnes seules au foyer (25% contre 11% des foyers de 4 personnes ou plus) semblent être les plus réfractaires à l’apéritif.
Quant aux apéritifs virtuels, qui resteront l’un des symboles du confinement, ils pourraient bien se pérenniser auprès de certaines catégories de la population française puisque près d’un tiers des interviewés (32 %, soit 10 % de l’ensemble de la population 18 ans et plus) ayant participé à un apéritif virtuel ont l’intention de poursuivre cette pratique à l’avenir, dont une majorité de 18-24 ans (57 %).
Doit-on y voir là une marque de plus d’une société de plus en plus virtuelle et individualisée, fruit notamment d’un déracinement éloignant les individus de leurs cercles familiaux et amicaux ? 78 % des personnes interrogées affirment que ces apéritifs ont également permis de renouer des liens avec des amis ou des connaissances plus éloignées géographiquement.
Toutefois, dans le même temps, plus de la moitié des sondés (58 %) considèrent que les apéritifs virtuels sont complémentaires avec les apéritifs physiques. Jusqu’au prochain confinement ?
AK
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Nadine Doerle)
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